la raison - proverbes
Philosophie de la raison

18/01/08

Le but du monde est que la raison règne. L'organisation de la raison est le devoir de l'humanité.
(Ernest Renan)

La seule raison d’être d’un être, c’est d’être. C’est à dire, de maintenir sa structure. C’est de se maintenir en vie. Sans cela il n’y aurait pas d’être. (1) Il s'agit d'un extrait du film d'Alain Resnais « Mon oncle d’Amérique » sur les thèories du professeur Henri Laborit, et co-écrit avec celui-ci.
Il exprime là, à mon sens et de manière plus détaillée, ce qu’est l’instinct de vie. Et effectivement, sans cet instinct aucune vie ne pourrait ni se maintenir, ni se prolonger, et ne pourrait donc exister. Et cela dépasse le cadre de l’être individuel; ainsi tout groupe, ou toute espèce, lutte pour se prolonger, se maintenir toujours… Et notre espèce qui s’est s’est radicalement séparé des autres, malgré que nous constatons le développement d’un  individualisme généralisé et un apparent désintérêt pour le « collectif », continue probablement d’obéir à cette loi.
Or la condition de notre existence sans fin est de pouvoir accéder à la meilleure maîtrise des « choses » (c’est-à-dire de la Réalité, incluant nous même). Et pour cela, le développement maximum des consciences et de la Raison, et de son inséparable « libre arbitre » sont nécessaires pour que nous puissions espérer échapper aux lois de la natures (2) qui semblent impliquer que les espèces apparaissent et disparaissent, ou se transforment (3)…
Selon ce cheminement de réflexion le maintient et le développement de la Raison est donc une nécessité.
Ainsi dire que « le but du monde DEVRAIT ETRE que la raison règne » me paîtrait plus juste que la première phrase, du fait que malheureusement cette nécessité n’est pas reconnue par l’ensemble.
Quant à la deuxième phrase (L'organisation de la raison est le devoir de l'humanité), elle me paraît absolument incontestable dans la mesure où nous sommes toujours mû par cet instinct de vie et que nous acceptons l’idée de la continuation sans fin de cette humanité, selon toute probabilité unique dans l’univers, comme un postulat (4).

1) Source www.philo5.com

2) C’est-à-dire pour pouvoir échapper à la « logique des choses », sans conscience ni réflexion, à cet état de « chose » de la nature, subissant et soumise à ses lois, soumise à un destin, c’est dire destinée à un devenir indépendant de notre volonté.

3) V le préliminaire de « La Planète Raison »

4) Naturellement, mon accord avec cette citation n’implique pas celui avec la totalité du reste de la production idéologique de son auteur.