la raison
Philosophie de la raison

Extraits de définitions

> La Raison dans "La Planète Raison"
« Raison  », « raisonnement  » et « rationnel  »
Ces mots ont la même racine, la même origine; « ratio, rationis, calcul, compte, raison. » (E). La raison est la faculté de penser qui permet de « juger » ( La faculté pensante et son fonctionnement, chez l'homme; ce qui permet à l'homme de connaître, de juger et d'agir conformément à des principes (R)). Raisonner, c'est Se servir de sa raison pour connaître, pour juger (L), Faire usage de sa raison pour former des idées, des jugements (R). Le rationnel est ce qui est conforme à la raison, au bon sens, et s'oppose à « empirique », « passionné » et « mystique » (R).
Ils concernent l'activité cérébrale qui consiste en comparer, rapprocher, « traiter » des éléments de connaissance, d'information : Le raisonnement repose sur la déduction ( Suite de propositions déduites les unes des autres (L)), et le « rationnel » se définit comme étant ce qui est (entre autres) […] déduit par le raisonnement et [qui] n'a rien d'empirique (également ; Déterminé par des calculs ou par des raisonnements. ) (L).
Le fait que le Rationnel soit opposé à l'empirisme signifie qu'il ne repose pas sur les perceptions ou les observations seules (Perception et conscience). La signification de l'expression « se faire une raison » (« se résigner, accepter à contrecœur » (L)) traduit l'antonymie entre d'une part la raison, et d'autre part, les pulsions et les sentiments.
Ils concernent également la conscience (« âge de raison »), et l'absence de Raison est la folie ( Perdre la raison : devenir fou (L)).

(E) Nouveau dictionnaire étymologique et historique, édition 1975 - Librairie Larousse 1971 - Albert Dauzat, Jean Dubois, Henri Mitterand.
(L) Le Petit Larousse illustré (Larousse-Bordas 1998)
(R) Petit Robert nouvelle édition p 1981 (1967 S.N.L. - Le Robert) par Paul ROBERT rédaction dirigée par A. Rey et J. Rey-Debove Société du Nouveau Littré

(La Planète Raison / Définitions/ « Raison », « raisonnement » et « rationnel »)


> La Raison » dans le TLFI («Trésor de la Langue Française Informatisé » (http://atilf.atilf.fr/))
« […]
1. [P. oppos. à l'instinct de l'animal] Faculté qu'a l'esprit humain d'organiser ses relations avec le réel; son activité considérée en général tant dans le domaine pratique que dans le domaine conceptuel […]
V. asymptote ex. 2, intelligence I A 1 a ex. de Flaubert:
1. Si les sociétés humaines se distinguent des sociétés animales, c'est à cause justement de l'existence préalable chez les hommes de la faculté d'abstraire et de généraliser et par-delà de l'attention volontaire. Si la raison est fille de la cité, c'est donc parce que d'abord la cité a été fille de la raison. Traité sociol., 1967, p. 67.
[…]
2. Ensemble des facultés intellectuelles considérées du point de vue de leur état et de leur usage (capacité, force, intensité) par rapport à la normale. Synon. esprit. Sentir sa raison chanceler, vaciller, chavirer, sombrer; douter de sa raison; la raison s'altère, s'affaiblit, diminue, s'obscurcit, s'égare; une lueur, une étincelle de raison. J'ai fait un déjeûner délicieux avec ce galant homme! J'en suis encore tout égrillard, je sens encore ma raison endommagée par le vin d'Espagne (BOREL, Champavert, 1833, p. 169). […]
[…]
3. a) [P. oppos. au cœur en tant que siège de l'affectivité, source du sentiment, de la passion et p. oppos. à la volonté en tant que source du caprice] Faculté de bien juger, de discerner le vrai du faux, le bien du mal; ensemble des qualités de celui ou de celle qui sait se rendre maître de ses impulsions, de son imagination, notamment dans son comportement, dans ses actes. Synon. sagesse, bon sens, discernement, jugement, mesure. Que sont l'éloquence et la raison à l'imbécillité suffisante, et au parti pris de l'orgueil? (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 626). J'essayai alors de lui expliquer [à ma femme] qu'il n'y a rien de plus sérieux au monde que la poésie (...). Je me butais perpétuellement à ce qu'elle appelait le bon sens, la raison, cette excuse éternelle des cœurs secs et des esprits étroits (A. DAUDET, Femmes d'artistes, 1874, p. 105). […]
3. C'est cette proportion de froide raison et de passion, de fougue et de logique, d'ivresse joyeuse et de travail douloureux dont tous les maîtres nous donnent l'exemple, qui constitue la force du génie. Arts et litt., 1935, p. 84-7.
[…] »