Philosophie de la raison

La Famille

Textes connexes >>


Depuis que l'espèces humaine s'est séparée des autres espèces, les concepts de « mâle » et de « femelle » ont été remplacés par ceux d'« homme » et de « femme » (*). Et dans nos cultures, le rapport amoureux réussi entre un homme et une femme constitut un modèle idéalisé et le rêve de tout un chacun ; et c'est précisément la différence prononcée entre l'identité féminine et l'identité masculine qui contribue à la force de l'attirance sexuelle et donc au plaisir et par suite à l'amour.
Mais ce fonctionnement humain (reposant sur la relation amoureuse entre la femme et l'homme) n'est possible que dans la mesure où les milieux familiaux contribuent à des hommes qui aiment et respectent les femmes (féminines!) et des femmes qui aiment et respectent les hommes (masculins!). Tout d'abord, le couple soudé par une relation amoureuse durable constitue un modèle. Ensuite, et dans le principe, c'est à son contact, ainsi qu'à celui de chacun des parents individuellement et spécifiquement, que les enfants devraient former leur affectif et leur sexualité: la petite fille au contact d'un père paternel et aimant apprendrait à aimer le contact masculin et bienveillant. Le petit garçon au contact d'une mère féminine et douce apprendrait à aimer les femmes. Dans les deux cas les détails physiques et vestimentaires, la vue le toucher et les odeurs, prenant un contenu émotionnel devraient participer au renforcement de l'attirance et constituer des « ancrages psychoaffectifs». En même temps chacun des enfants s'identifiant au parent de même sexe formerait ainsi son identité. D'où l'extrême importance que les parents soient bien chacun dans leur identité respective.

Ceci est bientendu un modèle idéal. Il est particulièrement aujourd'hui inaccessible pour une grande partie d'entre nous du fait des tensions dans les rapports entre les hommes et les femmes. Par ailleurs des personnes génétiquement différentes peuvent ne pas y trouver leur place. Cela constitue des problèmes à résoudre mais ne remet pas en cause la viabilité de ce modèle qui est une sublimation de notre réalité biologique de mammifères vivipares.
Si d'autres pratiques et/ou d'autres rapports, d'autre natures, peuvent être en raison du fait de la diversité humaine, nous devons par contre nous battre pour préserver le rapport amoureux homme-femme comme noyau/moteur de notre espèce...


GG

*) La différence entre ces deux couples de concepts existe dans les autres langues (toutes ou la plupart?)