Philosophie de la raison
1ère vers.08 avril 2008 - modif. 26 janvier 2014

Féminité et masculinité (1)

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Ces dernières années semblent avoir vu le retour d’une certaine part de la féminité (apparence et côté vestimentaire), au plaisir narcissique, à la jouissance des femmes de leur propre sensualité féminine (?)… Et cela après une longue période d’ « austérité » où les femmes s’indifférencièrent des hommes; pantalons cheveux courts, style, autorité (etc.), et où des hommes arboraient des éléments féminins (cheveux longs chignons serre-têtes...).
S’agit-il d’un simple effet de mode, ou bien est-ce aussi l’amorce d’un retour aux identités sexuelles?
Mais également; durant cette période d‘austérité les hommes ont désappris à aimer les femmes féminines. Et cette féminité retrouvée pourra-t-elle se maintenir sans le regard de désir des hommes?

Le système de société est aujourd'hui menacé par l'émergeance d'idéologies déconstructivistes comme la « "Théorie" du, genre ».

Le principe de notre système me parait être ainsi: il repose sur une différenciation poussée entre la Femme et l’Homme, la féminité et la masculinité, deux concepts radicalement différenciés, et sur la formation des goûts sexuels dans les familles (2). Dans l'idéal, le petit garçon au contact étroit d'une mère féminine (sa « première femme ») ayant ses goûts ainsi formés est alors prédisposé à aimer jusqu'à la fascination, la Femme. De même la petite fille au contact d’un père aimant et bien veillant apprend à aimer se faire aimer et désirer . La Femme prendra plaisir à ce désir, ce regard de l'Homme. En découle également « le plaisir de soi-même », le narcissisme. D'où ainsi, j'imagine, le plaisir de « se sentir femme », de s'habiller, de se parer...

L’être humain, à la différence des animaux, se prolonge dans la « matérialité ». Ainsi la féminité s’exprime-t-elle entre autres (!) dans le vêtement et les parures. Le fait que les femmes se parent ne n‘est-il pas un des nombreux faits constituant la frontière entre l’animal et l’être humain? Les bijoux, les colliers, les boucles d'oreilles ont probablement ce rôle (au départ) de magnifier l’être féminin, le placer « au-dessus», comme sur un piédestal (les « talons aiguilles »). En ayant magnifié et mystifié La Femme (féminine) on a intensifié le désir masculin. Cet excès de désir bien géré (à défaut d'une Raison suffisamment développée c'est-à-dire d'une capacité de compréhension suffisante, par un encadrement à l'aide d'un système de valeurs comme entre autres et notamment le respect de la femme et de la mère) a permis ce qui a constitué un rêve, une raison d'être des plus puissantes: l'Amour.
Ainsi, l’évolution des mâles et des femelles du monde animal vers l’Homme et la Femme permit l’augmentation de l’attirance génitale naturelle, l’apparition du plaisir, et au final de l’amour.
Mais les dérives du monde humain, la confusion entre le rôle d’objet du désir et le rôle d’objet potiche dégradant, la féminité également perçue comme un état d’infériorité, a fait de la place des femmes une situation peu viable.
Et l’être humain pourtant pourvu d’une capacité de comprendre (l’intelligence), mais mu par des pulsions de révolte, me semble malheureusement et systématiquement agir à l’inverse de ce qu’il faudrait faire pour résoudre les problèmes à la base de ces révoltes. Ainsi les mouvements féministes, au lieu de revendiquer leur féminité, la placer à l’égal de la « masculinité »(1), tendent au contraire à vouloir la mettre à mal…


Le retour à la féminité d'aujourd'hui me semble être un juste retour des choses. Et avec une valorisation à outrance de la femme, ce serait peut-être la véritable révolution féministe! Mais notre système de fonctionnement « psycho-culturel » semble avoir été endommagé. Les hommes des nouvelles générations ne semblent plus sensibles à la féminité, à l’élégance et la sensualité féminine; ni les femmes à l’amour « paternel »…
Malgré ce retour persiste encore cette remise en cause de la féminité et de la « masculinité » (1); les hommes s'habillent parfois en rose , arborent des cheveux longs, des serre-têtes et des des boucles d'oreilles, et les femmes des jeans, des cheveux courts, des aspects autoritaires et durs, des voix fortes... Et les milieux familiaux offrant ces références, ces modèles, comment peut-on imaginer que les hommes continuent d’aimer les femmes ? Et les hommes cherchant moins à plaire aux femmes, comment les femmes pourraient elle continuer d’aimer plaire aux hommes ?
Il semble que la tendance amorcée depuis quelques décennies fut un retour vers une indifférenciation comme chez les autres espèces, où la reproduction sexuée n'est motivée que de manière «automatique», suivant une programmation génétique, et avec toujours moins d'amour et moins de plaisir. D’où probablement le recherche de substituts du plaisir par les drogue (substituts de l’adrénaline?)

Dans cette optique, le retour à la féminité m'apparaît menacé, car le plaisir de la féminité ne peut se concevoir sans le regard et le désir ardent des hommes. Il est donc urgent, ici comme ailleurs, que le bon sens et la Raison reprenne le dessus; et nous devons commencer par bien comprendre que l’endroit clé où se forment les goûts sexuels et le fonctionnement psychoaffectif de l’être est la famille. Celle-ci ne peut et ne doit à priori que reposer sur le couple le homme femme soudé par une relation d’amour.
Et si les conflits en son sein deviennent tels que d’autres formes de structures familiales apparaissent (2), il ne faut jamais perdre de vue que les enfants doivent pouvoir avoir des rapport intimes privilégiés et durables avec des adultes des deux sexes, des rapports DIFFERENTS selon les sexes, et que le modèle doit toujours être le couple homme femme soudé par une relation d’amour, et où la femme et l’homme sont radicalement différenciés.


GG
1) Pris au sens d'ensemble des caractères spécifiques [...] de l'homme. (TLFI) naturellement!
2) Notre modèle familial actuel est très probablement imparfait; déjà et à mon sens, étant « restreint » il ne permet le pas choix entre les êtres suivant les affinités. Egalement, le rôle maternel alloué exclusivement à la femme amenait un contact intime et permanent entre la fille et sa mère, en même temps qu'elle constituait une barrière entre la fille et son père. Et ceci pourrait expliquer cette tendance homosexuelle chez les femmes. Mais il y a lieu de comprendre l'intérêt de la famille afin de ne pas, par réaction, se fourvoyer.


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