Au cours d'un échange de mails avec une amie psychologue je maintenais que le fétichisme était quelque chose de parfaitement normal et viable chez l'être humain. Elle me disait que c'était un " fantasme infantile " persistant chez l'adulte, et le TLFI le qualifie de " perversion sexuelle "…
Tout d'abord: comment se présente ou se manifeste le fétichisme (sexuel!)? C’est un attachement érotique sur des objets ou une partie du corps, ou encore une matière, et la recherche d’une satisfaction sexuelle à leur vue ou à leur contact… Mon expérience personnelle comme mes constatations sur les autres, m’avait amené à penser que cela s'inclut dans un phénomène un peu plus large et qui consiste à investir d'un contenu émotionnel (donc et entre autres érotique), positif ou négatif, des objets des personnes des parties du corps, ou d'autres choses; également des sons, des voix, des odeurs, des mots…. Investir un objet ou une partie du corps (ou autre) d'un contenu érotique revient au même que d'investir d'un contenu émotionnel quelque chose qui jouxte quelque chose d'autre que l'on aime, que l'on déteste ou qui nous effraie. Ainsi et par exemple les passionnés d'activités sportives ou autres, prennent plaisir aux préparatifs (vacances, expédition) et avec le matériel (pratiques sportives, photographie (1)). Et le plaisir (« fétichiste ») de l'achat et de la préparation du matériel, puis de sa manipulation, renforce, intensifie le plaisir de l'activité elle-même. De la même manière, mais dans l'autre sens j'éprouve personnellement une répulsion pour les cérémonies, le matériel, les ambiances qui accompagnent la mort... Et si j'éprouve une attirance particulièrement forte pour les femmes féminines habillées élégamment, et que les éléments féminins lorsqu'ils sont empruntés par les hommes me répugnent (2), c'est que j'ai été dans les années 50/60, un enfant rêveur fasciné et fortement attiré par certaines femmes, et qu’à cette époque presque toutes se conformaient à leur identité de l’époque.
Mais mon amie me disait plus exactement que le fétichisme était dû à un fantasme infantile attribuant un pénis à la mère. Le fantasme persistant chez l’adulte, le fétichiste s’attache à un ou des objets alors censés « figurer » le « pénis maternel ». J’avais bien évidemment et aussitôt trouvé cette interprétation non seulement surprenante, mais totalement saugrenue. Lorsque nous parlons de « fétichisme », ou fétichisme sexuel, dans l’usage, nous pensons à des fantasmes spécifiquement masculins et concernant la poitrine et les jambes, et également les chaussures et la lingerie féminine. Et la signification phallique ici m’était apparue pour le moins cocasse! Suite de la discussion et réflexion >>>
Enfin, le fétichisme pathologique ne pourrait-il pas être le même phénomène sain au départ mais devenu excessif. Car bien que les définitions « officielles » des concepts de « maladie » et de « pathologie » ne contiennent pas cette idée d’ « excès », dans les faits, un grand nombre de choses considérées comme normales provoquent des états pathologiques lorsque leur importance dépasse certaines limites. Ainsi et par exemple le « poids » - ou « charge pondérale »-. On peut être « fin » ou bien « rond » ou « enveloppé », cela fait naturellement partie de chacun et de chacune, tout comme la personnalité. Mais les excès de poids ou de « maigreur » constituent des états pathologiques préjudiciables pour la santé en bien des points de vue… GG Haut de page ______________________________________________ ______________________________________________
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