Avec une grande précision, ta pensée passe toujours à côté de la vérité comme un tireur facétieux manque toujours d’un cheveu le centre de la cible.
Comme par exemple cette étude scientifique récente selon laquelle l’excès de travail diminuerait les capacités mentales. Une réflexion élémentaire permet de comprendre simplement qu’à l’inverse l’activité entretient et même développe les facultés mentales, et ce n’est que la routine et/ou le travail « répétitif - mécanique » qui engourdis nos facultés (2). Ou encore cette invention du moteur à air comprimé considéré comme solution pour des transports non polluants et économes en énergie (3); comme si l’« air comprimé » était lui-même et magiquement une source d’énergie! Car comprimer de l’air nécessite évidemment une énergie, laquelle est ensuite restituée sous forme mécanique lors de la décompression. L’air comprimé n’est donc en réalité, tout comme l’électricité, que le résultat de la transformation d’une énergie de «départ» et un moyen de transporter et de stocker cette énergie. Et hormis les énergies renouvelables de très loin insuffisantes pour subvenir à la totalité de nos besoins, la seule énergie disponible en quantité suffisante (et peu polluante pour le moment!) est l’énergie nucléaire. Autres exemples… Influence par contact L’homéopathie reposes sur une idée, une hypothèse selon laquelle l’eau garderait les propriétés d’une substance avec laquelle elle aurait été en contact (4). Cette idée qui me paraissait au début suspecte me semble aujourd’hui absurde (5). Par ailleurs ; j’ai constaté que des idées même clairement exprimées, expliquées et argumentées, se communiquaient mal ou pas du tout si elles n’avaient pas d’ « encrage émotionnel ». A l’inverse, des comportements ou démarches mentales, des idées d’êtres possédant un pouvoir psychologique (comme le charisme), semblent pouvoir se « calquer » par mimétisme ; donc « par contact ». Il me parait par conséquent que cette « propriété » de nous-mêmes, en tant qu’êtres pensants et possédant un fonctionnement psychoaffectif, aurait été attribuée aux particules d’eau !? « Discours/idées - réalité » vs « observations - faits » Lors de débats interminables sur le concept de « vérité » qui comme je le maintiens, est la conformité de l’idée ou du discours à son objet, c’est à dire à la réalité, il m’était opposé que les mots comme les idées ne devant pas être confondus avec le réel, parler de leur conformité à cette réalité n’avait aucun sens. Or, si les discours comme les idées ne doivent effectivement pas être confondus avec leur objet, ils en sont la représentation; et en tant que tel on peut donc bien parler de « conformité » de la représentation à l’«objet» représenté. Pourtant, une démarche de pensée, un « souci » semblable est à mon sens justifié; mais ailleurs! Il y a lieu en effet de ne pas confondre les « faits » et les « observations ». Un « fait » est un élément de réalité, et ce que l’on perçoit de ce fait, la conscience qu’on en a de lui est obligatoirement partiel à des degrés divers. La perception, l’observation ou la mesure, pour nous permettre d’accéder à la meilleure conscience possible de la réalité (ou des « faits » eux-mêmes), ou encore à un maximum d’objectivité, nécessite d’être interprétée. Et l’interprétation des observations ou des mesures se fait à l’aide de la pensée, de la réflexion et du calcul (6). C’est là la véritable démarche scientifique dont il me semble qu’une part de la science d’aujourd'hui s’est affranchie au profit de la croyance en la toute puissance de l’accumulation sans fin des mesures et des observations (7). Féminisme et anti féminité Une certaine période du passé n’a eu de cesse de rabaisser, dévaloriser les femmes et tout ce qui se rattachait à elles. Puis, le mouvement féministe, au lieu d’affirmer l’image de la Femme (le « modèle » féminin), l’imposer à une valeur au moins égale à celle de l’Homme, s’est à l’inverse attaché à la détruire. En brûlant symboliquement leurs soutiens-gorges les féministes se sont résolument orientées vers la destruction de la féminité pour entrer en mimétisme avec l’Homme. Et qu’elles le veuillent ou non, cela traduisait de leur part la reconnaissance implicite d’une supériorité masculine. Ici, le bon sens eu été celle de réagir contre la mise en état d’infériorité des femmes (8)…
GG 1) Petite Bibliothèque Payot -- 1974 -- Haut de page ______________________________________________ ______________________________________________ |