> La « philosophie politique » et ses deux « concepts constituants » - déductionsDans un numéro du magazine Marianne fin 2009 (1), un article traitait de « philosophie politique ». Le chapeau : «La politique manque terriblement d’idées. Pour en trouver, il faut chercher du côté des philosophes. Mais leurs idées sont-elles applicables ? ». Mais la suite, à mon sens, se perdait dans la redondance et le volume des références et des citations... En y réfléchissant longuement par la suite il m’est apparu qu’il y avait ici une erreur fondamentale de direction ainsi qu’un « décalage » au départ... La « Philosophie politique » est défini dans Wikipédia comme la partie de la philosophie qui étudie les questions relatives au pouvoir politique, à l'État, le gouvernement, [etc.]. Il s’agirait donc d’une réflexion philosophique sur la politique (et non de l’application d’idées philosophiques en politique !). Ce concept étant lui-même la réunion de deux autres concepts il est logique de préciser ceux-ci: >La philosophie est selon moi et en résumé, la recherche par l'observation la connaissance et le raisonnement, de la compréhension du réel considéré à son plus haut degré de généralité. >la politique (étymologiquement science des affaires de la Cité selon Wikipédia) serait aujourd’hui la gestion du ou des groupe(s) humain(s) par les élus, ou encore les « politiques » qui sont les mandataires des populations occupées à produire et à résoudre leurs problèmes quotidiens. Aussi , dans l’état actuel des choses et comme je le disais en 2004: la démocratie étant le pouvoir de la majorité , via ses « mandataires », le « fonctionnement humain majoritaire » donne à la politique l'aspect d'un spectacle de Guignol, car le seul moyen d’agir des élus passe par leur capacité de séduction des populations. Contrairement à ce que l’on croit, le pouvoir des politiques est limité du fait (entre autres) qu’ils ne peuvent qu’essayer de répondre au mieux (ou de faire semblant) aux attentes formulées ou non des populations, mais aussi des lobbies, aux demandes égocentriques et corporatistes. Un réel pouvoir serait la possibilité d’agir de manière cohérente aux nécessités, pour l’intérêt général et pour l’avenir en fonction des données économiques, en gérant au mieux les besoins réels des populations. Mais si un « pouvoir démocratique » ne répond pas immédiatement aux aspirations de la majorité, il s’expose simplement au risque de ne plus être (La Planète Raison) Il s’en suit ; - que ces concepts n’ont aucun ou peu de point(s) commun(s), - que mon analyse concise de la politique en démocratie EST précisément de la « philosophie politique », - que l’exercice de la démocratie, et pour que la politique soit autre chose qu’un « spectacle de Guignol », nécessiterait le développement des consciences individuelles. Il s’agirait donc pour cela d’intégrer la philosophie c'est-à-dire la réflexion élaborée et générale dans la vie publique. Ce qui équivaut à dire que la généralisation de la pensée et de la Raison est nécessaire pour le bon fonctionnement politique en démocratie (2).
GG Haut de page ______________________________________________ ______________________________________________ 1) « Du bon usage de la philosophie politique » par Maxime Rovère et dans le n° 657 du magazine Marianne du 21 au 27 novembre 2009 |