Philosophie de la raison
21 mai 2018

Subjectivité et conscience

A la suite du précédant article (>>) et quant au problème que pose l’empirisme remplaçant la démarche de compréhension, il me revient celui d’un un tout autre ordre mais d’une importance capitale, celui de la subjectivité comme frein majeur à l’évolution des consciences…

La subjectivité (>>) consiste en une déformation de la vision ou de la conscience de la réalité, du fait du fonctionnement (à priori !) psycho affectif des personnes. Les personnes qualifiées de « subjectives » (>>) ont entre autre cette tendance à voir ce qui n’est pas ou de ne pas voir ce qui est…

Mais d’une manière plus générale, et du fait de l’importance déterminante de cette part affective dans la conscience des choses…

Entre différentes idées ou points de vue exprimés par d’autres, le choix s’effectue subjectivement du fait des impressions produites. L’argumentation, les raisonnements reposant sur des constats (>>) n’ont que peu d’emprise. Et la puissance de séduction, ou « charisme », de celui-là même qui émet une idée est particulièrement déterminante.
Dans le même ordre d’idée, être « subjectif » semble rendre plus sensibles à la forme de l’expression (>>) qu’aux contenus explicites… Il semble aussi que ce caractère de subjectivité, et toujours pour la même raison (>>), confère une tendance à l’autosuggestion à partir des idées notamment induites (>>) par autrui, et rendant ainsi les personnes particulièrement encline à l’illusion, et donc vulnérables (>>...).

Enfin, la subjectivité paraît être caractéristique d’esprits plus primaires, ou plus infantiles...
Dans l’introduction du livre « la Mythologie », l'auteur Edith Hamilton dit (à propos « des temps reculés ou les grandes mythologies virent le jour ») : « [...] Il nous est donné à entendre qu'au moment où ces récits légendaires prirent forme, il existait fort peu de distinction entre le réel et le fantastique. L'imagination était vivement éveillée et la raison ne la contrôlait pas ; ainsi était-il loisible à quiconque se promenait dans un bois d'y voir une nymphe fuyant à travers les arbres, et s'il se penchait pour boire sur une source limpide, d'y apercevoir le visage d'une naïade. [...] »

Et cela peut aider à comprendre qu’il peut être souhaitable que les esprits évoluent vers une distinction toujours plus marquée entre la pensée et la conscience d’un côté, et l’univers des émotions et des sentiments de l’autre.
Des esprits plus évolués devraient être capables selon moi, de vivre leurs émotions, posséder un imaginaire de rêve trouvant une satisfaction dans des scénarios totalement irréalistes mais puissamment émotionnels, sans que cela soit au détriment de leur lucidité, leur conscience des choses ; PAR AILLEURS !…


GG

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Science et conscience (définitions)

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