A la suite du précédant article (>>)
(L’ Intelligence Artificielle à l’image de l’Empirisme Humain)
et quant au problème que pose l’empirisme remplaçant la démarche de compréhension, il me revient celui d’un un tout autre ordre mais d’une importance capitale, celui de la
subjectivité comme frein majeur à l’évolution des consciences…
La subjectivité (>>)
(étant l’inverse de l’objectivité, et appliquée à l’esprit humain)
consiste en une déformation de la vision ou de la conscience de la réalité, du fait du fonctionnement (à priori !) psycho affectif des personnes. Les personnes qualifiées de
« subjectives » (>>)
Il y a ici comme très souvent dans notre langue d'usage (admise ensuite comme langue « officielle »), une inadéquation entre le phonème (le « mot ») et le concept (le « sens »). Il s’agit en fait des personnes sujettes à la subjectivité, et non « subjectives » ; car l’adjectif « subjectif » qualifie des idées, d’une manière générale des représentations (ici, mentales) du réel, et non les personnes...
ont entre autre cette tendance à voir ce qui n’est pas ou de ne pas voir ce qui est…
Mais d’une manière plus générale, et du fait de l’importance déterminante de cette part affective dans la conscience des choses…
Entre différentes idées ou points de vue exprimés par d’autres, le choix s’effectue subjectivement du fait des impressions produites. L’argumentation, les raisonnements reposant sur des
constats (>>)
(et visant le plus d’objectivité possible)
n’ont que peu d’emprise. Et la puissance de séduction, ou « charisme », de celui-là même qui émet une idée est particulièrement déterminante.
Dans le même ordre d’idée, être « subjectif » semble rendre plus sensibles à la forme de l’expression (>>)
(l’impact des « formules » est reconnu)
qu’aux contenus explicites…
Il semble aussi que ce caractère de subjectivité, et toujours pour la même raison (>>),
(prédominance de la part affective dans la conscience)
confère une tendance à l’autosuggestion à partir des idées notamment induites (>>)
(reçues sans réel jugement critique reposant sur une réflexion pertinente)
par autrui, et rendant ainsi les personnes particulièrement encline à l’illusion, et donc vulnérables (>>...).
Ces phénomènes paraissent s’apparenter, dans le principe, à celui de l’hypnose.
Et on peut comprendre que la privation de tout réel jugement critique mène à celle du libre arbitre
Enfin, la subjectivité paraît être caractéristique d’esprits plus primaires, ou plus infantiles...
Dans l’introduction du livre « la Mythologie », l'auteur Edith Hamilton dit (à propos « des temps reculés ou les grandes mythologies virent le jour ») : « [...] Il nous est donné à
entendre qu'au moment où ces récits légendaires prirent forme, il existait fort peu de distinction entre le réel et le fantastique. L'imagination était vivement éveillée et la raison
ne la contrôlait pas ; ainsi était-il loisible à quiconque se promenait dans un bois d'y voir une nymphe fuyant à travers les arbres, et s'il se penchait pour boire sur une source
limpide, d'y apercevoir le visage d'une naïade. [...] »
Et cela peut aider à comprendre qu’il peut être souhaitable que les esprits évoluent vers une distinction toujours plus marquée entre la pensée et la conscience d’un côté, et l’univers des émotions et des sentiments de l’autre.
Des esprits plus évolués devraient être capables selon moi, de vivre leurs émotions, posséder un imaginaire de rêve trouvant une satisfaction dans des scénarios totalement irréalistes mais puissamment émotionnels, sans que cela soit au détriment de leur lucidité, leur conscience des choses ; PAR AILLEURS !…
|
|
GG
Haut de page
______________________________________________ ______________________________________________
Science et conscience (définitions)
Les deux mots proviennent de mots latins possédant une même racine; « sciens », « sachant » (« en connaissance de cause » (D)), et « conscientia », « connaissance » (E).
La science est d’abord le « savoir » (Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits […] (L)). Cela mène logiquement à la notion d’ « étude »
(qui permet la connaissance). Par suite et corrélativement, cela englobe le savoir-faire et l'expérience (Savoir-faire que donnent les connaissances […], l'habileté.
V. Art ; adresse, capacité, compétence, expérience. (R))
La conscience change peu de sa signification d'origine puisqu'il s'agit de la « connaissance » de soi, des autres, du monde extérieur (Faculté qu'a l'homme de connaître sa propre
réalité et de la juger ; cette connaissance. (R) Perception, connaissance plus ou moins claire que chacun peut avoir du monde extérieur et de soi-même. (L)).
(D) Dicolatin (www.dicolatin.com, Patrick CONTART)
(E) Nouveau dictionnaire étymologique et historique, édition 1975 - Librairie Larousse 1971 - Albert Dauzat, Jean Dubois, Henri Mitterand.
(L) Le Petit Larousse illustré (Larousse-Bordas 1998)
(R) Petit Robert nouvelle édition p 1981 (1967 S.N.L. - Le Robert) par Paul ROBERT rédaction dirigée par A. Rey et J. Rey-Debove Société du Nouveau Littré
La planète Raison / Définitions / Science et conscience
Autres articles
La conscience et l’univers des rêves -
Objectivité et subjectivité
|