Imaginons un raisonnement qui, à partir d'observations simples (sans avoir recours à toute la
technologique et au savoir actuel), nous permettrait de soupçonner l'existence des molécules
puis des atomes : on peut diviser un matériau (apparemment) homogène autant de fois que
l'on veut sans obtenir autre chose que des fragments de plus en plus petits de ce même
matériau (de la poudre). Dans le cas d'un matériau visiblement hétérogène, nous arrivons à des
morceaux des différents constituants et non du matériau de départ. Nous pouvons ainsi diviser
un bloc de granit, obtenir ainsi plusieurs morceaux du même granit ; si nous recommençons
l'opération plusieurs fois nous finirons par obtenir des cristaux de feldspath, de quartz, de mica
et non des petits morceaux de granit. Sachant cela, on peut supposer que si l'on pouvait diviser le matériau homogène à l'infini, on finirait probablement par obtenir des morceaux infiniment petits qui, comme dans le cas du matériau hétérogène, divisés, donneraient alors des fragments de matériaux différents de celui de départ (les constituants). L'idée est alors que l'homogénéité des matériaux n'est qu'apparente en raison de la petitesse des constituants, et qu'il existe donc pour tous les matériaux, des « fragments minimums », qui, divisés à leur tour, donnent les constituants. Ces « fragments minimums » correspondent dans la réalité aux molécules, et les constituants de la molécule, aux atomes. PR / Début du troisième millénaire /La Raison et la Logique mises à mal II |