La seule intersection entre l'art (au sens contemporain du terme, c’est-à-dire de « création
esthétique et émotionnelle ») et la science, me semble être celle-ci : la démarche artistique
amène le développement d'une sensibilité, d'un discernement et d'une imagination
(l'imagination n'amène pas nécessairement un « imaginaire de rêve », mais permet de «
visualiser » ce que l'on ne peut voir mais qui existe). Or ces qualités -- ou spécificités -- sont
absolument nécessaires pour comprendre le réel ; elles sont donc nécessaires à la démarche
scientifique. Ainsi au plan de l'éducation, la pratique de l'art, au même titre que celle du sport, est intéressante ; mais avec une conscience claire des choses et sans confusion. Et un langage appris dans les écoles et collèges à l'aide de la pratique de la poésie et de la littérature uniquement et sans la philosophie ou la science, est un langage inadapté à l'expression des idées et des concepts reflétant bien la réalité. Il ne peut donc en cela et indirectement que contribuer à un appauvrissement des consciences individuelles. PR / Début du troisième millénaire /Un monde qui tourne à l’envers/La pensée contrôlée par l’émotionnel |