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Philosophie de la raison
25/03/06

L'eau potable et l'homéopathie

En entendant discuter de personnes à propos de « l'eau du robinet » à Paris et de sa propreté, je ne pu m'empêcher de penser que cette eau parfaitement traitée et réputée propre à la consommation, était la preuve de la mise en défaut d'une théorie (prétendument) scientifique et sur laquelle repose la technique de l'homéopathie : selon cette théorie une molécule d'eau garderait la trace, ou la « mémoire », de tous les produits avec lesquels elle aurait été en contact. La question à se poser ici est évidemment la durée de vie d'une molécule d'eau. Mais si cette durée de vie était suffisamment longue et que cette théorie était exacte, comment pourrait on absorber un verre d'eau dont chaque molécule aurait été en contact avec un nombre inimaginable de produits, et notamment de tous les déchets urbains, sans aucun effet. !?
À partir de là je me demandais pourquoi je me sentais si opposé à cette médecine si, quelle qu'en soient les raisons, elle permettait d'obtenir les résultats escomptés dans un certain nombre de cas. La réponse me vint en corrélation avec la réflexion précédente : L'efficacité de l'homéopathie réside à mon sens dans ce fameux effet placebo qui repose sur la conviction dans les effets réels des pilules. Elle dépend donc de la « capacité » de croire ce qui est affirmé, c'est-à-dire de la crédulité et donc de l'absence de questionnement pertinent et de réflexion. Pour reprendre un « cliché » reflétant une idée (reçue) simpliste de la réalité, les notions de « corps » et d' « esprit » (séparées), je dirais que si l'homéopathie peut-être bonne pour le corps, elle peut-être à l'inverse dommageable pour l'esprit ; plus exactement pour notre Raison et notre conscience des choses.