Je pense que cette fameuse
«intelligence du coeur» admise par beaucoup est
quelque chose de totalement illusoire. Le coeur qui est notre organe vital
désigne symboliquement notre part affective. Et cette part affective
«affecte» (c a d «touche», «influence») l'ensemble de l'être, y compris son fonctionnement cérébral.
Elle peut nous donner l'impression que l'on «s'ouvre» à la compréhension de la
personne que l'on aime par exemple. Mais en fait, si l'on est quelque peu
observateur, on remarquera que cette «compréhension» est en fait «projection
d'idées positives» et la
perception de la personne (dans cet exemple) ne correspond pas toujours
à ce qu'elle est réellement. D'où la désillusion parfois constatée («j'ai
perdu mes illusions») de ceux et celles qui se sont illusionné au sujet de
personnes ou encore de systèmes de pensée par lesquels ils auraient été
séduits (au plan intuitif/affectif). On peut remarquer plus facilement que
notre part affective peut nous pousser à occulter par exemple toute idée ou
élément «positif» affairant à quelqu'un, un parti, un système politique que
l'on n' « aime » pas.
En bref, tout cela constitue le comportement, le fonctionnement subjectif
dans le principe même ("subjectif" étant pris à son sens d'usage). Et la notion même de subjectivité corrobore qu'il n'y
a pas compréhension des choses et des êtres (évidemment sous-entendu « tels
qu'ils sont »). Maintenant si l'on pense que l'on peut «comprendre
subjectivement», c'est qu'il y a erreure sur le sens du mot
«comprendre». «Comprendre» -- en dehors de son sens de «inclure dans» (qui
n'est d'ailleurs pas sans relation, mais c'est un peu long a expliquer ici) --
signifie à peu près se «représenter intellectuellement». Se représenter
quoi, si ce n'est la réalité (les choses les êtres). Et que peut-on chercher
d'autre qu'une représentation la plus «vraisemblable », la plus proche de la
réalité même.
Prétendre que l'on pourrait «comprendre subjectivement» équivaudrait à peu
près à dire que l'on pourrait par exemple sécher en restant mouillé.
Concernant l'intuition, dont on parle mais dont on ne connaît pas
grand-chose, c'est à mon sens un fonctionnement inconscient parallèle au
fonctionnement de la pensée au plan conscient. Etant inconscient il est donc
plus ancien, plus primaire que le mécanisme de la pensée. Etant plus
primaire il est plus rudimentaire. Etant inconscient il est plus susceptible
d'être en relation avec l'affectif et donc moins fiable car plus subjectif.
En rapport avec l'intuition, 2
citations d'Albert Einstein : >>