Nombre de fois j'ai pu entendre --ou lire-- qualifier d' « idées reçues » des idées avec lesquelles en fait, on n'était pas d'accord, ou encore qui ne
plaisaient pas. Je me suis demandé un jour ce que l'on pouvait entendre par « idée reçue » et en quoi pouvait consister le côté « négatif » qu'on leur
attribue.
Il semble que dans l'usage une « idée reçue » est une « idée fausse ». Pourtant et selon la terminologie une «idée reçue » est une idée non créé par
soi-même, puisque « reçue ». Pourquoi donc utiliser le mot « reçue » pour exprimer « fausse »? Si l'on admet qu'une « idée reçue » est fausse, cela
remet en question la transmission du savoir! Mais il semble que l'on attribut le « côté négatif » de l' « idée reçue » à autre chose qui se passe trop
souvent lorsque reprenons une « idée toute faite »:
A priori, la différence entre « reçue » et « créée » résiderait ici dans le fait que « recevoir » n'implique, à la différence de « créer » (une idée),
aucune réflexion, aucune pensée; seule la mémoire serait utilisée. Pourtant, la réflexion et la pensée peuvent être utilisées lorsque l'on « reçoit » une
idée; pour la juger! Juger une idée n'est pas porter « jugement de valeur » mais évaluer son degré de véracité. Et pour ce faire il est nécessaire de la
comprendre, ou encore comprendre le « pourquoi » de cette idée, et donc pour cela de réfléchir.
On ne peut donc logiquement attribuer un côté « négatif » à l'idée reçue qu'au seul fait d'admettre (les idées) sans réfléchir, sans comprendre. Et en ne
portant pas de jugement « réfléchi », on est susceptible de reprendre indifféremment n'importe quelle idée, juste ou fausse.
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Pourtant et d'une manière générale, tout le monde choisit parmi des idées proposées; mais en général ces positionnements, ces « jugements » sont
d'ordre intuitif, c'est-à-dire en fait inconscients et donc soumis à notre vie inconsciente et émotionnelle, et non vérifiés par notre raison
consciente. Ce qui revient à dire que ces « jugements » qui déterminent trop souvent nos choix d'idées n'étant pas le fait de réflexions rationnelles
et conscientes, ces choix sont donc plus subjectifs que réfléchis.
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D'une manière générale également, la réflexion rationnelle, la Raison, n'étant pas dans l' « air du temps », la tendance est plus au « jugement »
intuitif et à l'incapacité de jugement véritable. Et de ce fait, nous ne sommes pas en mesure de comprendre et/ou d'admettre le caractère « négatif »
comme provenant du fait d'admettre sans réflexion. Et nous confondons donc « idée reçue » avec « idée fausse » au lieu de «idée reçue sans réflexion ».
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