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Philosophie de la raison
10/09/06

Zapping contre questionnement

Il est aujourd’hui dans les habitudes de porter des jugements sur les comportements et les actes des autres sans se questionner sur les raisons de ces actes. Sans en avoir la moindre curiosité.
Hormis le fait de juger selon des impressions et des sentiments ouvrant la voie à toutes subjectivités, certains objecteront que l'on peut juger en connaissance des conséquences visibles. Cette opinion relève d’une théorie philosophique néfaste et apparemment solidement ancrée que l'on appelle l’empirisme. Car, en ne se fiant qu'à l'observation sans chercher à comprendre, cela ne peut mener qu’à des jugements superficiels grossiers faisant fi de la complexité du réel. Cela repose sur la confusion entre les faits et leur observation/perception.

Le problème général dans lequel tout cela s’inclut est l'absence de questionnement. C'est-à-dire le fait de ne pas s'étonner ou de chercher à comprendre devant un problème posé ou quelque chose d'étonnant. Il semble qu'un grand nombre de gens tendent à « glisser sur les choses » qui leur posent problème, qu’ils ne comprennent pas. Devant un problème posé, si l'on n’obtient pas la réponse ou la solution de manière évidente (ou par autrui) on « passe » sur le problème posé. On « glisse ». Tout cela fait donc partie d'un comportement que l'on qualifie aujourd'hui de «zapping ».

La réflexion génératrice d'intelligence, oubliée...
L'intelligence se développe précisément à partir de la volonté et de l'effort de réflexion pour la résolution de problèmes. C'est le questionnement devant les choses avec la volonté de trouver des réponses qui amène son développement. L'homme n'a pas découvert le feu en allant le voler à son voisin : Ce ne peut-être que fruit de constatations, d'observations, de rapprochement entre celle-ci et de déductions, et donc de réflexions, qui ont permis de découvrir le moyen de créer le feu. À l'inverse, l'absence de questionnement et de curiosité devant les choses, résultat probable d'un monde redevenu « magique » est en train de provoquer l'inverse de ce qui s'est passé il y a deux millions d'années ; la régression de l'esprit.