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Philosophie de la raison
06/11/06

L'éducation autoritaire

Lors d’un débat organisé sur une de nos chaînes publiques d’audiovisuel, il y avait une controverse au sujet de l’éducation autoritaire. Un des invité argumentait en faveur de l’éducation autoritaire par la constatation de l’équilibre des jeunes ayant reçu ce type d’éducation, opposable à la situation de dégénérescence actuelle. Il fut mentionné également et rapidement la sensibilité et la finesse des personnes éduquées. Ce qui sous-entendait à mon sens, l'opposition avec l’aspect plus rustre et « sans nuance » de nombre d’individus actuels; et corroborait de ce fait mon impression personnelle de nombre d'êtres actuels "glissant" sur les choses (et les autres), et portant un regard excessivement partial sélectif et subjectif sur leur environnement.
J’avais donc la tentation de me ranger à cet opinion, tout en pensant qu’il manquait une élément primordiale. Je redécouvrais peu après l’idée que j’avais émise il y a quelques années: Si l’autorité est parfois ou d’une manière générale, une nécessité, s’il parait nécessaire d’imposer règles et cadres de vies, il me paraît également nécessaire et de toute première importance que toute chose imposée soit accompagnée de l’explication de sa raison d’être, et que la discussion soit permise. Car l’absence d’explication (et de discussion) constitue un arbitraire que ne peut accepter l’être humain, par définition intelligent, et qui donc par « nature » cherche à comprendre. Et corrélativement , habituer des êtres à se soumettre sans comprendre revient à former des êtres « obéissant bêtement » et dont l’esprit critique la capacité de réflexion et la conscience, conséquemment, sont diminués. Et ces être issus de systèmes « autoritaires-bêtes » sont de ce fait encore plus incapables de liberté, puisque la liberté exige une capacité de compréhension du réel et des nécessités, une conscience des choses la plus développée possible.
Et des individus issus de générations éduquées de la sorte mis brutalement dans une situation de plus grande liberté ne peut aboutir qu’à une situation chaotique. Et c’est à mon sens une des raisons, et peut-être la raison essentielle, de l‘état actuel des choses.