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Philosophie de la raison
04/02/07

L’ « Irrationnel-subjectif » et la Raison


La vue des couvertures de magazines affichés en kiosque avec cette phrase « le cerveau des femmes fonctionne-t-il différemment du cerveau des hommes ? » m’avait tout d’abord donné l’envie de répondre par la négative… et m’avait ensuite provoqué une suite de réflexions.

Tout d’abord et préalablement, ce qui motive cette question est à mon sens la difficulté d’entente entre les hommes et les femmes de certaines générations, due apparemment à une différence de comportement d’esprit. Or il faut considérer qu’il n’y a peut-être plus (ou moins) cette différence dans les jeunes générations parmi les quelles les archétypes masculins et féminins sont différents de ceux des générations précédentes. Une des différences entre les « anciens » archétypes masculin et féminin était une subjectivité (et donc une irrationalité) des femmes comparée à une raison dominante chez les hommes. Il me semble que les hommes comme les femmes se partagent aujourd’hui et de plus en plus les côtés « irrationnel/subjectif » et « raison ».

Également; et à priori. On peut imaginer être « programmés » du fait de siècles de cultures et d’habitudes, selon lesquelles les tâches concernant le foyer et les enfants ont été naturellement attribuées aux femmes, pendant que les hommes avaient pour rôle le travail à l’extérieur. Au contact avec les éléments « matériels» ils auraient développé des démarches d’esprit logiques, alors que la confrontation avec l’univers des enfants et du foyer aurait contribué à un intérêt au relationnel. Mais si on peut penser que ces « programmations » peuvent êtres comparés à des « réglages par défaut », il ne tient qu’à nous de les modifier. C’est à mon sens ce que l’on appelle le libre arbitre, concept attribué à l’humain seul.

Par ailleurs il faut préciser que le cerveau est cette partie évoluée du système nerveux qui permet la gestion des perceptions, la mémorisation et la réflexion. Mais cet « organe pensant » jouxte une glande endocrine, l’hypothalamus, et en subit son influence. Et réciproquement, des idées, les consciences de certaines choses -- qui sont des « représentations cérébrales»-- induisent des émotions et des sentiments. Et c’est cela qui à mon sens, provoque le fait que lorsque nous parlons du « cerveau », ou encore de l’ « intellect », nous incluons cette glande; et nous amalgamons de ce fait l’activité cérébrale de la pensée avec la psychologie.

Il semble logique que la différence entre les hommes et les femmes est d’ordre psychologique (monde des sentiments et des émotions qui est en fait toute une activité chimique et « glandulaire » ). Le problème étant notre difficulté à séparer cette part psychologique de notre pensée, induisant ainsi ce que l’on appelle la subjectivité, et faisant qu’effectivement des êtres physiologiquement (et donc psychologiquement) différents, pourront « penser » de manière différente. Mais ce n’est que parce que la pensée, activité du cerveau, est influencée, perturbée par notre vie psychoaffective.

A priori et de manière purement empirique l’archétype féminin (« ancien ») possède de manière plus omniprésente une part « sensible » et émotionnelle. Et cette part « sensible » est un atout pour percevoir finement les êtres et les choses, en même temps que l'omniprésence des émotions est un élément perturbateur pour l'«organe pensant » . Mais surtout le fonctionnement psychologique de l’ « archétype féminin » (concernant donc aujourd’hui nombre d’hommes et excluant nombre de femmes) semble déterminer la plupart du temps le contact humain et les jeux de rôles , les rapports entre les personnes, comme centre d'intérêt principal voire unique, excluant (ou minimisant) ainsi la recherche de la compréhension du fonctionnement des choses et des êtres.
Mais il est là aussi difficile de penser que c’est une question de « cerveau » (seul)…