Dans mes réflexions précédentes , je montrais, via une « énigme » étant la réplique d’un des fameux « paradoxes » de Zénon d’Elée (1), qu’il n’y avait ni paradoxe ni énigme,
mais simplement un raisonnement faux.
Cela pose bien sûr le problème de la perception de ce réel, et suppose qu'elle soit suffisamment fine et non illusoire. Cela suppose une réceptivité aux choses et une « sélectivité » (c'est-à-dire une subjectivité) moindre, ainsi qu'une capacité de rapprochement et de raisonnement pertinent. La logique de l’évolution de la pensée pourrait-être celle-ci: Nos perceptions ainsi que nos moyens (techniques) d'observation ne nous permettent à tout moment que des observations obligatoirement partielles. Mais, étant donné la constante évolution de ces moyens techniques, comme l’augmentation du savoir et de l’expérience, les idées et théories pouvant découler de ces perceptions et observations sont (ou devraient être) alors et avec le temps de plus en plus complètes et de plus en plus justes. Mais le problème est que ces théories, à tout moment et toujours incomplètes, doivent être vraies et non illusoires. Et malheureusement une grande part de la pensée humaine se fourvoie constamment dans de mauvaises directions (et cela ne peut aller qu’en s’accentuant du fait de notre tendance à l’abstraction, et d’un milieu citadin coupé du réel). Ainsi dans l'Antiquité a-t-on pu établir des idées réalistes, ou « lucides » ou encore vraies, bien que simplistes du fait du manque de moyens et de savoirs préalablement acquis. Ainsi la suspicion de l'existence des atomes et la rotondité de la terre. À l'opposé, des idées ou des démarches fondamentalement erronées comme celles qui amenèrent ces soi-disant paradoxes… 1) Bon sens contre mystification et Raisonnement irréel et paradoxe |