pensée philosophique raison - réflexions
Philosophie de la raison
26/10/08

La magie toujours présente

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Bien que nous soyons dans des sociétés dominées par la technologie et les sciences, nous n’en somme pas moins et globalement toujours sujets à toutes les croyances et irrationalités possibles, chose que j‘attribuais il y a quelques années seulement aux esprits mystiques. Insuffisance généralisée d'esprit d'analyse et de curiosité quant aux fonctionnements des choses...

Ainsi et par exemple, je lisais dernièrement et par hasard un article relatant l’invention d’un véhicule écologique(?), et propulsé à l’aide d’un moteur à air comprimé.
Je me dis tout d’abord que même un esprit peu informé des choses de la mécanique, mais possédant un simple bon sens élémentaire, ne peut que se poser la question sur la manière de comprimer l’air, et quelle énergie peut-être utilisée pour cela. Et en étant un peu plus familiarisé avec cette part de la physique (la mécanique), nous ne nous pouvons pas ne pas nous rendre compte qu’un volume d’air comprimé est comme un ressort comprimé, ou comme le courant électrique, un simple moyen de stocker et de transporter de l’énergie. Et l’énergie devant être par conséquent fournie au départ, quel avantage cela peut-il représenter par rapport à un véhicule électrique? Et en y réfléchissant un peu plus, en supposant que la compression de l’air ne se fasse pas à l’aide de moteurs thermiques (!), quel autre moyen sinon l’électricité utiliser pour cela? Au final, il y aurait dans la chaîne de transformation de l’énergie, une transformation supplémentaire: Énergie nucléaire, électricité, puis air comprimé…

De la même manière et concernant les véhicules hybrides, il était (et il est peut-être toujours) courant de croire que l’on économise du carburant grâce à l’électricité produite pendant que l‘on « roule à l‘essence », et sans surplus de consommation. Absurde! Et cela est évident pour tout esprit de bon sens. La consommation, pendant les moments où l’on « roule à l’essence », ne pourrait être dans ce cas que supérieure puisqu’il faudrait produire (à partir de la combustion de l’essence) de l’énergie pour « pousser » la voiture, ET, produire de l’électricité qui serait utilisé pour « pousser » la voiture lorsque l’on roulera à « l’électrique ». Autrement dit, pour produire une quantité d’électricité suffisante pour rouler par exemple sur 100 kilomètres, il faudrait brûler autant d’essence qu’il serait nécessaire pour rouler « à l’essence » pendant 100 kilomètres. Cela ne peut donc permettre (de cette manière!) AUCUNE économie de consommation de carburant. Globalement, pour effectuer tel déplacement, tel véhicule nécessite tant d’énergie; et pour économiser le précieux carburant nous ne pouvons créer magiquement de l’énergie à partir de rien (à une certaine époque l’expression consacrée à cela eut été: « …par l’opération du Saint Esprit »)!
Pourtant et dans les faits, le concept « hybride » permet de consommer une quantité moindre d’essence. Cela serait-il donc la preuve de l’inexactitude de ce que je viens de dire? Mais la réalité est ainsi; le véhicule hybride permet une économie de consommation d’essence simplement parce que son système permet de récupérer l’énergie cinétique (l’ « élan ») habituellement perdue lorsque les véhicules s’arrêtent ou ralentissent. La partie électrique de ces véhicules fonctionnement apparemment comme les trains à grande vitesse qui consomment de l’électricité pour accélérer ou maintenir leur vitesse (qui tend à diminuer du fait des forces de frottements), et qui en produisent (ils la réinjectent dans les caténaires) lorsqu’ils ralentissent fortement et que les forces de frottement sont pour cela insuffisantes, ou encore dans les légères « descentes »…