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Philosophie de la raison
26/04/09

La Femme dégradée

Après une longue période « féministe » où les femmes furent encouragées à se départir de leur féminité et cherchèrent à se conformer au modèle masculin, la tendance semble être à son retour. Et probablement du fait de la misère sexuelle à mon sens conséquente à cette période, le désir (ou la nécessité ressentie/comprise?) de plaire refait surface. Malgré cela il me parait que perdure (« quelque part ») une volonté sous-jacente de détruire l’image féminine et de la fusionner avec la masculinité.

Cette réflexion m’est revenue en voyant la couverture d’un magazine de mode. Une photo en N&B montrait un gros plan sur les jambes gainées de collants filets d‘une femme à demi allongée. Au premier coup d’œil j’avais eu cette sensation mainte fois ressentie de quelque chose de mal sain, qui, après une observation attentive se révélait provenir de détails: les fesses très (trop) étroites auraient pu être celle d’un homme efféminé et déguisé. La main posée sur la cuisse était anormalement grosse pour une main de femme, et la forte granulation de la photo conférait à la peau une texture, ou évoquait la pilosité masculine.
De nombreuse fois je remarquais cette ambiguïté des caractères féminins à la limite des caractères masculins. Tendance artistique ou volonté d’induire une « évolution » vers l’androgynisme? Le malaise que j’ai toujours ressenti face à cela avait été à son comble devant cette image du photographe jean Paul Goude (1) montrant le visage de Lætitia Casta transformé en celui d’un être  ambigu  à mi chemin entre la jolie jeune femme et un beau jeune homme.
Mais si ces impressions de malaise ne sont que des sentiments personnels, ma raison va dans le même sens. Car les caractères féminins et masculins qui nous différencient en principe fortement, ont à mon sens pour rôle d’intensifier l’attirance sexuelle (2). Et mélanger ces caractères « opposés » ne peut que contribuer à détruire leurs effets…

Outre cela, la mode nous abreuve d’images où les femmes sont montrées décharnées, maigres, et sans les rondeurs qui avaient toujours caractérisé la Femme. Fesses et hanches étroites, poitrines parfois quasi invisibles, jambes aux mollets inexistants et aux cuisses plus étroites que les genoux, mains squelettiques… En bref, des images évoquant plus des êtres souffrant de malnutrition et de mal-être que des femmes épanouies…


1) Dans le cadre je crois d'une des campagnes d'affichage publicitaire pour les Galeries Lafayettes
2) L’attirance sexuelle est (ou était) intensifiée par des caractères sexuels exclusifs et différenciés entre des êtres ayant grandis dans des milieux familiaux permettant la formation de leurs goûts pour cela.
V La Famille et Féminité et masculinité