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Philosophie de la raison
06/02/10

Rêverie et réflexions en chaîne

Du problème du logement à l’amour en passant par l’ « inné » et l’ « acquis »...

Après une discussion, une fois seul et comme il m’arrive très souvent, je laissais ma raison vagabonder à partir d’un des problèmes évoqués ; puis au fur et à mesure une chose évoquant une autre...

Les locations de logements en meublé à l’intention des touristes étrangers a pris ces derniers temps et dans notre capitale un essor fulgurant. Et c’est bien évidemment au détriment de la possibilité de se loger !
Mais pourquoi cet état de chose ?
Si la réponse couramment admise est une rentabilité supérieure à celle de la location longue durée et en vide, donc l’appât du gain, elle n’est pas la seule ; l’autre est l’absence du risque de locataires «indélicats» pouvant ne pas payer les loyers et provoquer des dégradations, et indélogeables sans longues complications.
C’est donc une part des victimes de cette pénurie de logement qui a provoqué elle-même et en partie cette situation du fait de l’incivilité d’un certain nombre...

>> Mais cette incivilité est en fait une « déstructuration mentale » faisant partie d’un courant perdurant depuis un demi siècle. Ici c’est l’irrespect des biens matériels, la mise à mal de la prudence et du bon sens élémentaire, ainsi que le manque d’hygiène, qui amènent le laisser-aller, la dégradation des biens, et qui peut aboutir parfois à transformer un logement correct en taudis...
Le manque d’hygiène par exemple... Ce pilonnage idéologique s’inscrivant dans un mouvement général de contestation du « vieux monde », a mis à mal le sens de l’hygiène le plus élémentaire. Car n’est-ce pas cette « désinhibition » à tout va qui a balayé les répulsions telles que celle de la « saleté » et des rejets du corps!?...

>> D’une manière générale, ces barrières psychologiques, inhibitions peurs et répulsions n’avaient-elles pas un rôle, une raison d’être !? Ne permettaient-elles pas une certaine vie sociale ? Leur raison d’être n’étaient-elle pas de aussi de nous protéger ? Comme par exemple et précisément cette répulsion de la saleté et des excréments induisant des comportements plus adéquats pour nous protéger contre les maladies, ou encore la peur du vide qui nous protège contre le risque de chute mortelle ?
Certes les peurs et répulsions lorsqu’elles deviennent trop importantes (quantitativement), deviennent aussi gênantes ; nous les considérons alors comme des pathologies, et nous appelons cela des « phobies »...

>> De là j’imagine, et par confusion, ces nouvelles valeurs selon les quelles l’acquis, ou le «culturel», serait une « aliénation » à l’opposé de l’ « inné », le « naturel ». Cette même confusion amenant par ailleurs certains à nier la réalité du rôle déterminant des gênes (sans la génétique, comment expliquerait-on alors l’ « inné »?)... L’être humain lui-même n’est-il pas un « être génétique » (mâle ou femelle, petit ou grand etc.) en même temps qu’un être social, c’est-à-dire « modifié » par son histoire, c'est-à-dire au fur et à mesure et par son environnement socioculturel ! Les hommes et les femmes ne sont-ils pas des mâles et des femelles conformes à leur identité sexuelle respective (fait de nos cultures)? Egalement l’ « amour » n’est-il pas un fait récent dans l’histoire de l’humanité ; donc quelque chose de « non primitif », une « invention humaine » en quelque sorte ? N’est-ce pas la création d’une « matérialité » (entre autres des identités sexuelles fortement différenciées) et de rituels qui permit de passer d’une simple génitalité primitive, manifestation de l’instinct de reproduction, à l’état de sexualité humaine, de la simple satisfaction d’un besoin biologique au plaisir. Puis, l’amour ne serait-il pas le fait de la sublimation de ce plaisir exacerbé... Il serait de ce fait et aujourd’hui devenu « potentiel génétiquement », son émergence et son développement étant ensuite provoqués par l’environnement familial et social...