L'incommensurable légèreté...
Dans la réflexion « Il n’y a plus d’« hommes » » je disais que nos familles estropiées, tronquées, bien souvent du père, produisaient des adolescentes sans limites, et des
garçons soumis à l’autorité de la mère et au caractère trop souvent diminué, affaibli...
Et si l'absence de père, réel ou psychologique (1), comme la confusion des genres et des rôles est préjudiciable pour tous, filles comme garçons (2), le dégât le plus
important concerne les garçons. Car avec une mère autoritaire face à leur besoin de contact maternel et doux, comment imaginer leur devenir? Pourront-ils
plus tard véritablement aimer les femmes? N'ont-ils pas à l'inverse toutes les chances de les craindre? A moins de se réfugier dans des pulsions masochistes!? Un autre
scénario possible serait qu’ils se tournent vers les hommes, cherchant ainsi le père qui leur aurait manqué?... Dans tous ces cas, en l’absence de ce père fort et
entreprenant au contact de qui ils se seraient construit, et hormis les cas de déviation d'inversions ou encore de déplacements ou de
compensations (3), je ne peux imaginer que des hommes faibles et aux désirs diminués (>>)...
Durant ces quinze dernières années j’ai été en contact avec un certain nombre de jeunes de 15 à 20 ans, filles mais surtout garçons, ainsi que plus ou moins avec les
familles. Et j’ai toujours constaté des garçons atones sans volonté ni désirs de lutte pour des objectifs, et se réfugiant dans le rêve. Ils avaient en général un champ
d’intérêt réduit pour la musique rock ou techno et pour les jeux vidéo, et étaient excessivement attirés par les stupéfiants. Et les familles de ces jeunes présentaient
quasiment toutes des problèmes relatifs au père : mère seule (masculine et forte), père présent physiquement mais totalement démissionnaire au plan décisionnel, ou
« absent psychologiquement », ou encore mère simplement dominante au plan énergique et décisionnel.
Un seul de ces jeunes était lui dynamique et intéressé à tout ; mais il était aussi plus intéressé par les garçons que par les filles. Et lui, lorsqu’il parlait de ses
parents, il n’était question que de sa mère et de sa grande sœur (cas du père totalement absent psychologiquement)…
A l’inverse ; j’ai parmi mes proches une famille où le père affiche une force de caractère, une énergie et une volonté de réussite exceptionnelle. La mère semble appuyer et se référer à son mari. Leurs enfants n’offrent apparemment aucun des signes précités.
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Bien sûr on peut imaginer beaucoup de scénarios différents; car étant tous différents, on peut réagir différemment à des situations plus ou moins semblables, comme évoluer
différemment dans des milieux plus ou moins semblables. Et dans l'infini complexité du réel, dans le détail, les situations diffèrent également.
Par exemple...
>Concernant les familles monoparentales, et qui le seraient devenues par exemple suite à la disparition du père, et où la mère est seule avec son garçon...
La suite >>
>Un autre scénario, mais que j'ai pu voir... C’était dans une famille au père totalement démissionnaire, un jeune garçon entre une mère accaparant tous les rôles et sa
grandes sœur... La suite >>
>Enfin, un dernier scénario, pourrait bien correspondre à la réalité de bien des jeunes délinquants de nos banlieues... La suite >>
Au final, il apparait que des familles « à problème », ou bien « dissidentes », peuvent produire des maux divers. Mais on peut dégager certaines généralités comme
entre autres la nécessité de la présence d’un père et la nocivité de l’autorité forte et maternelle pour les garçons. Ainsi et notemment, quels hommes pourront bien donner des familles
homoparentales dont les parents sont deux femmes !! Et prôner la fin de la « famille bourgeoise », ou son « éclatement », et
la famille homoparentale, relève d'une incommensurable légèreté (en générale confondue avec de l'« ouverture d’esprit »)(4) ...
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1) Père présent physiquement, mais « démissionnaire », se reposant sur sa femme qui, énergiquement, prend les décisions et les initiatives pour tout le monde Retour
2) Le couple soudé par une relation amoureuse durable constitue un modèle pour les enfants. Et dans le principe c'est à son contact, ainsi qu'à celui de chacun des parents individuellement et
spécifiquement, qu'ils devraient former leur affectif et leur sexualité: la petite fille au contact d'un père paternel et aimant apprendrait à aimer le contact masculin et bienveillant.
Le petit garçon au contact d'une mère féminine et douce apprendrait à aimer les femmes... La Famille Retour
3) On peut imaginer que le désir d'homme puisse remplacer le désir de femme, mais également que le désir sexuel puisse être remplacé par d'autres désirs trouvant leur satisfaction dans
la société de sur-consommation et de sur-activité, ou bien encore que ce désir profond mais insatisfait soit « sublimé »... En même temps, et dans ces cas, on imagine facilement
qu'il puisse ne pas y avoir d'affaiblissement... Retour
4) Flashback ... La famille homo - questionnements Retour
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