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Philosophie de la raison
31/07/11

Savoir et savoir-faire - Professionnalisation de la politique

En parcourant d’anciennes notes je m’arrêtais sur deux commentaires notés rapidement et incomplètement ... C’était au sujet d’émissions de télévision prises probablement en « cours de route »...

La première concernait l’interview d’une responsable du CNRS au sujet de son dernier livre. Lors de celui-ci elle dénonçait la confusion trop répandue entre le Savoir et le savoir-faire. J’avais aussitôt et en moi-même classé cette assertion parmi les propos de bon-sens si peu fréquents dans ce monde pollué de trop de discours parfois inutiles et/ou futiles, parfois faux. Mais j'imagine bien entendu que l'on inclus ici la compréhension dans le Savoir en question, puisque c'est le « chercher à comprendre » qui s’oppose à l’Empirisme, lui , clairement équivalent au « savoir-faire »...

La deuxième note concernait un commentaire de la magistrate Laurence Vichnievsky, ici aussi, lors d’une interview... Le propos tel que je l’avais noté (donc sauf erreur !) était celui-ci: Le problème de la professionnalisation de la politique c’est qu’on lutte pour se maintenir. Mais c’est aussi le problème de l’élu... Et c’était là un propos à mon sens éclatant de pertinence. Car c’est précisément un grave problème spécifique aux démocraties... Le fait d’être élu, comme celui de posséder une crédibilité, interdit de dire ce qu’on pense vrai, ou d’agir comme on pense que l’on devrait, dans la mesure ou cela ne correspond pas aux opinions et avis répandus. Car aller trop à l’encontre des sentiments et opinions collectives ne peut qu’aboutir à la perte de sa crédibilité et/ou de sa position/situation... Et c’est cela qui pervertit la politique, puisque dans ce domaine plus particulièrement on est obligé de parler et d’agir avant tout pour se maintenir...