Un obscurantisme moderne? >>
Dans ne soirée où j'étais récemment invité, j'entendis une remarque qui me fit reprendre intérêt à une problématique qui avait focalisé mon attention en 2007 puis en
2009, et qui repose, j'en reste convaincu, sur une erreur qu'apparemment personne ne veut reconnaître... « Quelque chose d’infiniment faible n’est pas nul»...
C’était à la suite d'un échange au sujet des
paradoxes de Zénon d’Élée, à propos de cette problématique afférente au mouvement et dont la manière la plus
simple pour l’exposer serait celle-ci...
Lorsqu'un mobile se déplace d'un point à un autre; il parcourt d'abord la moitié de la distance, puis la moitié de la 2ème moitié restante c'est-à-dire le quart, puis la
moitié du dernier quart restant c'est-à-dire le huitième, puis encore la moitié du dernier huitième soit le seizième (...), et ainsi de suite indéfiniment.
Puisque qu'il reste toujours la moitié d'une certaine distance à parcourir, aussi petite soit-elle, et que l'on admet que la moitié d'une distance non nulle n'est jamais nulle, il n'atteindrait JAMAIS le point d'arrivée.
Comme ce raisonnement est applicable à n’importe quel point « d’arrivée », il est applicable à n’importe quel point de la trajectoire.
Ce qui implique qu’un « mobile » ne
peut atteindre aucun autre point distinct de son point de départ, et par conséquent que le mouvement est impossible.
La réponse à cette problématique, reste à mon sens qu’une QUANTITE (qui est ici une distance) non trop grande, et que L’ON DIVISE PAR L’INFINI (ou par 2 une infinité de fois)
EST NULLE. En langage mathématique, 1/infini=0.
Or il se trouve qu’IL EST ADMIS que 1/INFINI EST INFINIMENT PETIT MAIS NON NUL!
N’étant ni mathématicien ni scientifique, le monde d'aujourd'hui n'attribut pas aux personnes telles que moi la « légitimité » permettant de porter un jugement sur cela.
Pourtant, et à défaut d’une explication claire et explicite de la raison de ce qui est présenté comme ADMIS, je continu de penser que cela peut être un problème de
terminologie et/ou de philosophie, plus qu’un problème spécifiquement scientifique.
Le « Zéro » et l’ « Infini » ne sont-ils pas que des concepts, des éléments de langage ?! Par ailleurs, et d’une manière générale, si une formulation ou une affirmation
(qui sont des expressions langagières) est antinomique à la réalité observée, hormis la véracité de l’observation que l’on peut contester, c’est que celle-ci est
inexacte, erronée ! Et ici, qualifier la chose de « paradoxe » (>>)
...Ressenti comme une curiosité, un mystère...
me parait être une manière de « protéger », de masquer une erreur située quelque part (
>>)...
Si quelqu’un affirme que la taille de Tour Eiffel est inférieure à celle d’un immeuble d’habitation moyen, il ne viendra à l’idée de personne qu’il s’agit
d’un « paradoxe » ! On sait naturellement que cette affirmation est fausse ! Pourtant, ici et à l’inverse, devant un raisonnement logique (reposant sur des postulats) mais
antinomique à la réalité, personne ne semble vouloir s’interroger quand à la véracité des postulats!
Poser que 1/infini n’est pas nul, revient à admettre selon un raisonnement exact, qu’un mobile ne peut (REELLEMENT!!) atteindre aucun point distinct de son point de départ. Et peut-on ICI remettre en cause
les observations (>>) ?
...Compte tenu en plus(!), de ce qu’une telle chose impliquerait, à savoir l’impossibilité c’est à dire l’inexistence
du mouvement; autant dire l’inexistence de monde, de la matière, de la réalité...
Et même si l’on s’ingénie à trouver d'autres raisonnements aboutissant à ce que la distance restant à parcourir in fine peut-être nulle, la simple affirmation « 1/infini non nul», que la prudence m’empêche de qualifier catégoriquement de fausse, reste au moins et à
mon sens fortement douteuse.
Se pourrait-il que des modèles théoriques scientifiques soient dépendants de cette affirmation, et dont la contestation pourrait mettre à mal ? Si c’était le cas,
nous serions alors dans une situation comparable (toute proportion gardée) à celle où le modèle galiléen menaçait celui imposé par la Religion d'une certaine époque...
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Par ailleurs, je garde l’impression que cette société qui met pourtant en avant la transparence et l’information, repose quand même sur certaines choses
spécifiques à l’obscurantisme. Ainsi le critère prépondérant d'acceptation ou de rejet des idées et des propos n'est-il pas la « légitimité » des individus
(leurs diplômes et/ou leur position sociale), au lieu de l'argumentation et la démonstration explicite (>>)?
>>Le « Label » et le « scientifiquement prouvé »
Et l’abstraction comme la complexité (>>)
>> Ne serait-ce pas la « mal-compréhension » qui amènerait le compliqué, et qui serait en réalité de la confusion ?...
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement »
ne serait-elle pas parfois le moyen de faire écran pour masquer aux yeux de tous le côté éventuellement erroné des propos (>>)?
>> Les effets « colattéraux » étant par ailleurs 1) de se perdre soi-même, et 2) de perdre le contact avec le réel...
Le langage complexe-abstrait ne remplacerait-il pas le Latin d’antan?...
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