C’est au sujet d’un article proposant une synthèse de l’ouvrage « La structure psychologique du fascisme» (
>>)…
...de Georges Bataille, publié en 1933 (dans La Critique Sociale n°10), en 1989 dans Hermès n°5-6, puis édité aux Nouvelles éditions
Lignes en octobre 2009
Pour résumer en peu de mots ce travail de Nicolas Baygert (
>>),
« "La structure psychologique du fascisme" de Georges Bataille » 6/05/2012 sur son « blog-note littéraire et
philosophique », « Notes de lectures pyrodéliennes »
http://notesdelectures.wordpress.com/2012/05/06/la-structure-psychologique-du-fascisme-de-georges-bataille/
et tel que je le comprends, la société modelée par le capitalisme se serait caractérisé essentiellement par une homogénéité, car «
Chaque homme, selon le jugement de la
société [...],
vaut selon ce qu’il produit, c’est-à-dire cesse d’être une existence pour soi ; [...] ». A cette « [...]
platitude inhérente à la société homogène », se
serait opposé l'hétérogénéité fasciste non productive faisant appel à des «
sentiments traditionnellement définis comme élevés et nobles. » …
Mais la spécificité du fascisme serait la «
dimension religieuse ». Ainsi, «
Führer ou Duce [...]
se présentent comme pivots transcendantaux d’une mystique de la Nation,
symbolisant " l’existence glorieuse d’une patrie portée à la valeur d’une force divine." »…
Aujourd’hui…
C'est la société de surconsommation, émanation de l'
économie capitaliste et nécessaire à celle-ci, qui est le terrain sur le quel se développe de plus en plus une certaine hétérogénéité humaine
(thème récurrent des publicités McDonald’s; «
venez comme vous êtes »). Le refus de la normalité, notamment au plan sexuel (biologique autant qu'identitaire), est par
ailleurs porté par une mouvance (
l'idéologie « Queer ») prônant «
l'abolition du clivage binaire homme-femme de la société ». Et ce sont les milieux religieux qui s'opposent
à cela.
Par ailleurs, les extrémismes et fondamentalismes religieux, les mouvements terroristes (pendant du fascisme?), ne sont-ils pas alimentés par la répulsion que peut inspirer
le spectacle d'une civilisation humaine en décomposition?
Quelque soit le degré de véracité de cette vison des choses de G. Bataille rapporté ici par N. Baygert, et en une autre époque pourtant contemporaine, elle apparait en tout cas en totale
discordance avec la situation d'aujourd'hui; sauf sur ce point... Les mouvements fondamentalistes et terroristes, selon moi, existeront tant qu'existera cet état de
décomposition de la société (de plus en plus « hétérogène »), car ils en sont par réaction une des conséquences; comme le fascisme pouvait correspondre à, ou reposer
sur un besoin de réaction à un état de chose ?