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Philosophie de la raison
02/2017
Commentaire sur le thème de l' article
« Revenu universel, une science-fiction » - Stéphanie Villers >>


Robotisation ou non, travail partagé ou non, la toute première question à se poser est celle-ci : la richesse (biens et services) produite globalement à tout moment et divisée par le nombre de terriens serait-elle suffisante pour chacun ? Si oui, l'assurance d'un revenu minimum pour chacun serait alors possible.

Est-ce une utopie ? Dans le contexte de la confusion (nommée complexité) généralisée d'aujourd'hui, et à l'échelle d'un pays ou même d'un continent ; sûrement! Mais une utopie n'est-ce pas un modèle idéalisé qui peut nous indiquer une direction à suivre ? Et la science-fiction ne porte-t-elle pas parfois le nom d'anticipation ?

S'il s'avère que la richesse produite est suffisante…
Si c'est le cas, mais que des problèmes budgétaires rendent difficile voire impossible l'assurance de ce revenu minimum, c'est qu'il existe un problème de gestion du moyen d'échange ; l'Argent…

Apparemment la quantité d'argent issu de la production de cette richesse ne serait pas suffisante pour consommer celle-ci, puisque toutes les entités susceptibles de consommer (administrations états entreprises et ménages) ont recours pour cela à l'emprunt. Mais si emprunt il y a, c'est que cet argent existe mais qu'il n'est disponible qu'à la condition de le rendre !
Cela confirme que ce n'est qu'une question de gestion du moyen d'échange, et que plus précisément ce n'est qu'une question de répartition. Autrement dit, l'argent manquant au monde pour tourner correctement ne se trouve pas au bon endroit, c'est-à-dire pas dans les bonnes poches…

Et cela montre accessoirement que ce ne sont pas des bricolages de détail au niveau de chaque nation qui pourront venir à bout de problèmes spécifiques issu de problèmes généraux.
L'argent circule dans le monde entier. La condition nécessaire ne peut donc être qu'une régulation mondiale de l'économie. Le vaste programme ; mais nécessaire…

GG