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Philosophie de la raison
25/09/06

Futilités et problèmes « réels »

Toujours dans le cadre de cette discussion concernant l’objectivité et la subjectivité j'avais posé cette question... «COMMENT avait-on fait dans l'Antiquité pour savoir que la Terre était ronde et non plate, tel que l'on peut l'observer « de visu » »
J'avais été sidéré par le fait que, la moindre affirmation donnant en général matière à des discussions parfois passionnées et interminables, cette simple question élémentaire mais fondamentale n’avait amené que deux réponses succinctes. Cela tend à me renforcer dans cette impression que l’on tend à s’intéresser plus à d'autres choses qu’aux problèmes fondamentaux de la réalité et de notre existence. L’enjeu de la question étant de savoir comment on acquiert la connaissance...
La même impression m'avait été donnée à la lecture de ce fameux roman « la guerre du feu ». Le sujet pouvait amener à mon sens, et accessoirement (c'est-à-dire « à côté de l'aspect romanesque ») des questions telles que de chercher à savoir comment les hommes avaient pu découvrir le feu. Et pourquoi, si certains y étaient arrivés, d'autres n'avaient qu'un seul but ; non celui d'y arriver eux-mêmes, mais d'aller le prendre aux autres. Pourtant et à mon souvenir, aucune allusion à cette problématique.

Concernant la rotondité de la Terre, la réponse admise aujourd'hui, et que j’avais donné était celle-ci:
Ce qui peut-être vu et observé : la ligne d'horizon au bord de la mer apparaît rectiligne: la surface semble donc être un plan.
Ce qui avait été (probablement) observé finement : par temps clair (permettant donc de voir loin), un navire qui s'éloigne paraît s'enfoncer dans la ligne d'horizon.
Partant de là, on peut imaginer une volonté de comprendre, d'expliquer : la propagation de la lumière étant considédérée comme rectiligne (à notre échelle), cette perception visuelle pouvait s'expliquer par le fait d'une très légère courbure de la surface de la mer. Une courbure insuffisante pour voir l'horizon courbe, mais suffisante pour qu'un bateau puisse disparaître de la vue après quelques dizaines de kilomètres.
Enfin en prolongeant (de manière imaginaire) cette courbure, on aboutit à une forme sphérique.
Globalement il y a donc eu :
1) observation / perception
2) questionnement du fait d'une curiosité et volonté d'y répondre
3) réflexion
La réflexion peut se faire avec des mots, ou ici et par exemple avec une représentation géométrique. (et instruments ; règle et compas effectivement)
C'est donc une REFLEXION qui a permis d'aboutir à un modèle PLUS CONFORME A LA REALITE QUE CELUI QUI POUVAIT RESULTER DE SIMPLES PERCEPTIONS.