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Philosophie de la raison
10/10/06

La Conscience - Qu'est-ce que c'est ?(*)?

Au cours d'une conversation mon fils me disait que l'on ne savait pas ce qu'était la conscience. Je lui avais répondu en lui affirmant que comme chaque mot, celui-ci possédait une définition et que l'on devait en connaître le sens.
Je me suis rendu compte après de l'inadéquation de ma réponse ; car "on" ne connait effectivement pas le sens de ce mot:
Les mots sont probablement créés au départ désigner ce que l'on perçoit, puis pour exprimer des idées (verbalisation de ce dont on a conscience précisément). Et la notion d’idée, de conscience, nécessite une démarche mentale bien plus complexe que la simple perception d’une chose.
Mais les mots sont appris non en connaissance de leur définition qui contient leur sens d'origine, mais intuitivement (c'est-à-dire de manière plus ou moins inconsciente) en fonction de leur utilisation entendue. Cela ramène donc à la problématique de l'apprentissage du langage qui est que nous donnons au mot des sens qui correspondent à des impressions des sentiments des sensations. Ainsi la connaissance de soi des autres et des choses qui est le sens originel du mot conscience (*) devient par la suite sentiments de soi du fait de cette sensation d'exister, ou plus exactement de la difficulté à imaginer notre non-existence. Le mot conscience devient alors investi de cette impression mystérieuse que l’on est en difficulté d'analyser et de décrire clairement et verbalement.

D'où l'idée que le langage, les mots et le sens que l'on leur attribue reflète précisément l'état de la conscience que l'on a des choses, du monde. Et aujourd'hui notre conscience des choses (pris à son sens d'origine) est excessivement floue et peu claire. Précisément elle est plus constituée d'impressions que d'analyse claires et lucides.

Et j'ai à mon tour cette impression que l'humanité en serait peut-être à un stade qui, si on en comparait l’évolution à celle d’un être humain, serait celui de l'adolescence où l’on est dans un état émotionnel exacerbé allié à une connaissance globale des choses encore excessivement réduite et intuitive.
*) Vient de « conscientia », « connaissance » […] Faculté qu'a l'homme de connaître sa propre réalité et de la juger ; cette connaissance. (Petit Robert édition p 1981) Perception, connaissance plus ou moins claire que chacun peut avoir du monde extérieur et de soi-même. […] Sentiment intérieur qui pousse à porter un jugement de valeur sur ses propres actes; […] (Petit Larousse illustré)
V "La Planete Raison" / Définitions / Science, conscience