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Philosophie de la raison
14/11/10

L'Insoutenable légèreté... Trois scénarios...

>Concernant les familles monoparentales, et qui le seraient devenues par exemple suite à la disparition du père, et où la mère est seule avec son garçon, on peut imaginer que le petit garçon devienne le petit homme (non tyranique) de la maison. A condition de pouvoir maintenir la distance enfant-adulte et des limites, ce scénario me semblerait à l’inverse des autres, probablement bénéfique pour les deux, et de manière plus certaine pour l'enfant. Il se construirait par le fait du désir de remplacer le père en aidant sa mère et en ayant l'impression de la protéger. Il y aurait entre la mère et son garçon un véritable lien affectif fort reposant sur un transfert de la part de la mère, , sur une reconnaissance du garçon (envers sa mère et pour ce qu'elle fait pour lui). Et et à l'inverse des rapports « fusionnels » cet amour serait d’autant moins égocentrique, et d'autant plus formateur!
On peut imaginer naturellement que cela pourrait donner des hommes matures, responsables, gentils et attentionnés envers les femmes. Malheureusement, la possibilité d'un tel bon scénario me semble plus appartenir au passé, et bien peu probable dans le contexte d'aujourd'hui.
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>Un autre scénario, mais que j'ai pu voir... C’était dans une famille au père totalement démissionnaire, un jeune garçon entre une mère accaparant tous les rôles et sa grandes sœur. Comme les récits du jeune garçon ne mentionnaient toujours et sans exception de sa famille que sa mère et sa sœur, c’est par hasard que j’avais découvert l’existence physique du père (3). Ce garçon arborait une manière de parler précieuse, et je me suis rendu compte un jour qu'il était vraiment attiré par les garçons. Par contre, aucun manque de tonus ni de vitalité, ni de confiance en lui-même; naturellement (!), puisqu’il s'était identifié de toute évidence à la mère et/ou à la sœur qui avaient l'autorité.
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>Enfin, un dernier scénario, pourrait bien correspondre à la réalité de bien des jeunes délinquants de nos banlieues. Les deux parents seraient privés d’autorité; la mère du fait de la tradition musulmane, et le père décrédibilisé par la situation économique de ces populations aujourd'hui. Et privés en plus du model paternel, et dans le contexte de misère économique, ils n’obéissent plus alors qu'à la loi de la jungle. Car pour un jeune homme, s'identifier à un père possédant une autorité, permet d’acquérir cette autorité, sur les choses et les situations, sur les autres, ET donc AUSSI SUR LUI-MEME... Et l'existence des « grands frères » corrobore cela; ce seraient des ersatz de ces pères dépossédés de leur autorité, comme remède à la délinquance. Bien-sûr cela ne peut être efficace que dans un contexte économique permettant à tout un chacun de trouver sa place dans la société (4)...
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3) Lorsque je me suis présenté au domicile pour prendre le garçon avec qui nous devions partir en vacances, ce fut lui, le père qui m'ouvrit. Il m'avait aussitôt invité à entrer pour attendre le rester de la famille partie en courses. Et pendant que nous échangions devant une tasse de café, je lui demandais un certain nombre de choses, aux quelles il me répondait systématiquement de « voir » avec sa femme ... Retour
4) Le Capitalisme... Les conséquences Retour