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Philosophie de la raison
05/12/10
Dernière version
Après avoir publié cette réflexion, je gardais une impression d'avoir exprimé quelque chose de confus, de «pas clair ». Comme cela m'arrive souvent, j'ai relu, corrigé, complété, puis relu et corrigé encore de nombreuse fois; et ce jusqu'à obtenir une expression cohérente, quelque chose de « mieux dit », mais sans triche et sans jouer avec les mots, et donc de « plus vrai ».
Bien sûr il s'agit d'une réflexion. Mais bien souvent nous n'arrivons pas à exprimer clairement, ni même à rapporter clairement quelque chose que l'on ressentait confusément, comme quelque chose que l'on a sur le bout de la langue...
Mais cela vaut-il le coup de passer tant temps pour quelques lignes? Sans aucun doute; car encore une fois, la philosophie ne dois pas être confondue avec de la littérature ou de la rhétorique. Et ce n'est pas la quantité de mots ni la forme qui compte, mais l'idée, le concept même, sa véracité et la clarté de son exposition. Et là, cela s'inscrit dans une problématique fondamentale sur laquelle l'humanité entière achoppe...

Voici la version précédente...

L’argent comme marchandise

Lors d’une soirée animée au sujet de l’économie et du Capitalisme, quelqu’un me rappelait qu’une des spécificités de ce système, selon le philosophe Karl Marx, était de considérer l’argent comme une marchandise....
Au départ moyen d’échange, des marchandises ou du travail pouvaient être fournis contre de l’argent, le quel servait ensuite à acheter d’autres marchandises, biens ou services. Car les richesses étaient naturellement ces marchandises, l’argent ne servant qu’à les échanger. Puis une certaine dérive amena autre-chose : l’échange servant à « faire de l’agent ». Une somme de départ permet d’acheter des marchandises, les quelles sont ensuite revendues plus cher, permettant de réaliser ainsi une plus-value.

Je reconnaissais la chose mais n'avais pas vraiment d'opinion... « Marchandise > argent > marchandise » devenant ensuite « argent > marchandise > argent » ; une problématique ainsi exprimée par deux équations et existant probablement depuis fort longtemps, impliquait la naissance d'une activité spécifique: le commerce. Alors qu’une autre idée du même Karl Marx suffisait à mon sens pour comprendre les dysfonctionnements de notre monde : « l’accumulation primitive du Capital ». Accumulation sans fin, et donc immobilisation du moyen d’échange au détriment précisément de l’échange, accumulation permanente et excessive aboutissant à cette situation aberrante; que nous sommes « assis » sur une quantité probablement colossale de ce moyen d’échange quasi-virtuel, ce qui empêche l’immense majorité d’accéder normalement à la véritable richesse que sont les biens et les services ... Le Capitalisme - Accumulation de l'argent et endettement

Je me rends compte maintenant qu'en fait les deux idées se complètent ... Car outre le fait d’avoir accumulé et immobilisé l’argent, nous jouons avec, nous « transformons » cet argent...
Ce phénomène de « marchandisation » de l’argent avait amené cette activité permettant de « faire de l’argent» sans travail directement ou indirectement productif. Mais c'est surtout qu'avec les bourses, une autre étape a été franchie permettant de gagner (ou de perdre!) de l’argent uniquement par jeu virtuel sur l’argent lui-même. Totale aberration si l’on veut bien se souvenir que l’argent est un moyen d’échange... Et ne vient-on pas de voir à quel point cette activité consistant à jouer avec l’argent peut être nocive pour l’humanité entière ?! La crise financière n’a-t-elle pas mis à mal l’ensemble du monde, alors que nous possédons la véritable richesse que sont les biens matériels, ou tout au moins les moyens de la produire en quantité probablement et largement suffisante pour tout le monde ?!