Philosophie de la raison
24 octobre 2009

Encore et toujours; confusions embrouillements idées fausses ...

« Homosexualité inconsciente » - « bisexualité originelle » - confusion identitaire - confusion possible/viable...

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Si la société humaine doit se comporter de manière à permettre dans la mesure du possible une vie viable à qui que ce soit, nous devons par contre nous garder des dérives intellectualistes confusionnelles et nocives...
...
D'une manière générale, le fait d’être humain implique que nous sommes des êtres biologiques ET des « personnages sociaux »; la femme est une femme (féminine !) et non un homme, et un homme est un homme (masculin) et non une femme. Et le système culturel de forte différenciation identitaire possède (ou possédait?) à mon sens cette raison: la force de l'attirance sexuelle permise par cette différence marquée augmentait le désir et de là induisait du sentiment d'amour entre la Femme et l’Homme (plus >>). Motivation profonde et millénaire de la vie humaine aujourd'hui mise à mal...
Au cours de cette correspondance qui durait depuis quelque mois avec une ancienne amie psychologue, et qui m’avait déjà inspiré l'article sur le fétichisme (démarche spécifiquement humaine normale et viable, mais confondue avec une pathologie du même nom…) nous avons échangé entre autres mais essentiellement sur la notion d’identité sexuelle, puis sur la famille, puis sur la sexualité, et sur l’homosexualité…

Entre autres choses et dans le courant de cette discussion très fournie, elle me disait qu’en psychologie la technique (inconsciente) de « camouflage » consistait en se lier au « contraire de l’objet »; comme par exemples, les plus farouches « pourfendeurs » de l’homosexualité pouvaient être des homosexuels qui s’ignoraient…
Je faisais remarquer que si c’était le cas, et dans la même logique, le courant féministe contre la domination et les violences faites aux femmes pouvait donc être révélateur d'un profond désir d'être dominées et battues!?? De même les plus ardant militants contre la pédophilie pourraient être inconsciemment des pédophiles (etc.)… Même si cela n’est peut-être pas impossible (parfois !), comme bien des choses étonnantes et qui n’en sont pas pour autant irréelles, gardons nous tout de même d’un glissement possible et sournois de l’existence d’exceptions vers la généralisation…


Peu après il était question d’une « bisexualité originelle ».
Ma réaction avait été aussitôt de dire qu’il y avait sûrement ni plus ni moins de « bisexualité originelle » que n'importe quelle autre tendance (originelle), et qu’il s’agissait probablement d'une idée induite par des individus prenant leurs désirs pour des réalités et/ou utilisant leur label de spécialiste et le pouvoir de ce label sur la crédulité...
Mais elle précisait ensuite qu’il s’agissait de la « bipotentialité de l'embryon » avant le façonnage par les hormones.
Je répondais qu’il s’agissait donc et à priori d'un stade de développement parmi d’autres… Et depuis l'œuf, stade unicellulaire se reproduisant par scissiparité, nous passons par de grandes étapes qui semblent retracer celle de l'Evolution: stade aquatique, ensuite état de mammifère d'abord à quatre pattes, puis bipède. Vient ensuite l’acquisition du langage des mots. Et tous ces stades sont normalement appelés à être dépassés...


Egalement et toujours selon cette amie, la « multi potentialité » psychique de l'enfant faisait que l'identité sexuelle pouvait se construire en conformité avec le sexe ou en contradiction avec lui.

Il ne s’agissait plus d’homosexualité ni de « bisexualité » mais d’« identité » sexuelle (la sexualité étant autre chose que l’identité)...
Sur ce point j’étais en partie d’accord...
Car si l’identité sexuelle (comme la sexualité) peut se construire en conformité ou en contradiction avec le sexe, cette possibilité n’est elle pas à considérer plutôt comme un risque?! Le « possible » serait-il obligatoirement normal ou viable (1)?!...
Ne sait-on pas depuis Sigmund Freud que, d’une manière générale, le bébé est « ouvert à tout », et que ces premières années sont déterminantes dans la vie ? Françoise Dolto n'a-t-elle pas expliqué l'importance primordiale du « moment du bain » permettant un rapport privilégié entre la mère et l'enfant? Ce qui devrait d’ailleurs nous porter à réfléchir car la prédominance voire l'exclusivité du contact du nourrisson avec la mère pourrait peut-être expliquer en partie cette homosexualité féminine plus ou moins présente chez beaucoup de femmes !
Et cette « multi potentialité » du nourrisson (à mon sens autant vis-à-vis de la sexualité que de l’identité) ne serait-elle pas précisément une raison essentielle pour laquelle il y a lieu de focaliser nos attentions et nos efforts sur la structure familiale, ses problèmes et ses dérives? Nous devrions notamment et à mon sens concentrer nos énergies pour que chaque enfant puisse avoir un père et une mère (« biologiques » ou non) dans des rôles psychoaffectifs partagés judicieusement...



GG

1) Le Possible vs le Viable
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