Un reportage sur cet engouement pour l’« effeuillage » (*), une remise au goût du jour du strip-tease, était diffusé sur France 2. Le phénomène est aujourd’hui
incontournable; et pour les
«
féministes »
>> (le féminisme tel qu'il se manifeste encore aujourd'hui, n'a à mon sens de féministe que le nom... Egalité sexuelle... Ou indifférenciation !? )
aussi bien-sûr. Affublé de l’appellation « effeuillage burlesque », on tente apparemment de présenter cette pratique comme de l’autodérision, qui serait une
manière d’exorciser cette féminité particulièrement exprimée dans les années 50 (?)...
Pourtant, après avoir vu ce reportage, et entendu les interviews (des intéressées), certaines idées évoquées semblent signifier tout autre chose...
Ce serait tout d’abord un moyen pour ces femmes de se réconcilier avec leur féminité, de se la réapproprier. Elles se réapproprieraient leurs attributs vestimentaires et
se feraient plaisir en affirmant leur féminité. Enfin trois mots significatifs apparaissaient au détour d’une petite phrase; « plaisir de faire envie »...
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Il est vrai que l’idée de
thérapie était aussi évoquée, comme le
côté humoristique. Il y avait également, l’aspect «
entre filles » de ces manifestations, ainsi que l’idée
de
se débarrasser du regard du père. Une jeune femme contestait la comparaison avec le strip- tease. Il apparaissait clairement que le statut d’ «
objet » était l’ennemi...
Mais cela est-il antinomique aux désirs de renouer avec la féminité, et de « faire envie »? Le plaisir narcissique ancien et féminin plonge probablement ses
racines dans cette pulsion ancestrale d’« attirer ». Cette thérapie n’aurait-elle pas pour but d’exorciser cette culpabilisation du désir de féminité
que la mouvance «féministe» n’a eu de cesse d’induire?
Le côté « dérision » peut permettre d’aider la transgression de cette inhibition morale récente, de vaincre une certaine gêne de la féminité chez les femmes
(...).
>>
Depuis des dizaines d’années, et du fait du travail des « féministes », beaucoup de femmes ont plus ou moins endossé l’identité masculine, tout autant que le jugement, la perception
masculine de la féminité elle-même. S’étant partiellement glissées dans la « peau » des hommes, et en se faisant de nouveau et résolument féminines elles ne pouvent que se sentir
déguisées, gênées.
Mais c’est aussi le fait d'un autre regard de (certains ?) hommes qui aiment encore les femmes, et qui, frustrés de féminité, regardent les femmes féminines en laissant
transparaitre l’envie de manière maladroite, « pesante », et comme des objets trop convoités.
Et cette volonté de s’affranchir du regard de l’homme, n’est-elle pas plus exactement celle de s’affranchir du regard qui contient (et induit!) ce sentiment d’infériorité
de la féminité, provoqué probablement et entre autres par des siècles de religions. Quant au « regard du père », ne serait-ce pas la réprobation du désir de plaire qui
s’y exprime, comme si ce désir était dégradant, avilissant. Et se débarrasser du regard culpabilisateur, n’est-ce pas pour se libérer du sentiment de culpabilité
(...)?
>>
Concernant ce désir de plaire, ou de faire envie, qu’ils (ou elles) le veuillent ou non, notre nature profonde fait et refera toujours surface!
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GG
*) « je m’effeuille donc je suis » de Elise Le Guevel et Frédéric Bazille, et diffusé le 31 mars 2011 dans « Envoyé Spécial »
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