Philosophie de la raison
31 août 2010

Onfray pourfendeur du Freudisme...

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Dans son livre « Le crépuscule d'une idole. L'affabulation freudienne » Michel Onfray nous étale une longue liste de griefs contre Sigmund Freud ; parmi lesquelles son homophobie et « sa grande passion [qui] fut l'inceste» (*) ...
Cela m’avait paru tout d’abord... Bizarre
L’homophobie... Pour n’avoir pas reconnu l'homosexualité comme sexualité saine et normale !!?

Quant à l' « inceste »...

Le contact entre les parents et le tout petit enfant est-il autre chose qu’un contact psychologique ET physique? N’existe-t-il pas un contact fort entre le bébé et ses parents, et intime entre le bébé et la maman? L’accouchement n’est-il pas un contact particulièrement fort et intime? Pendant le moment du bain, lorsque les mains de l’adulte savonnent le petit corps, lorsque papa ou maman porte le bébé tout contre lui ou elle, ces contacts ne sont-ils pas de toute première importance pour le tout petit? Et les goûts ne s'acquièrent-ils pas? Ainsi, n’est–ce pas au contact d'un père paternel et aimant que la petite-fille peut apprendre à aimer le contact masculin et bienveillant? N’est–ce pas au contact d'une mère féminine et douce que le petit garçon peut apprendre à aimer les femmes...

Au final, cette accusation à l’encontre du savant d' « intérêt porté à l’inceste », tout comme ce courant «anti-inceste », est pour moi suspect de vouloir masquer le rôle « sexualisant » du contact parents-enfants. Et discréditer la totalité d’une théorie montrant l’extrême importance de la toute petite enfance dans le devenir de l’adulte et de sa sexualité, ne permettrait-il pas de faire sauter un obstacle majeur à la famille homo? Et tout cela ne viserait-il pas à en masquer la nocivité (de la famille homo) pour notre système millénaire reposant sur l'amour entre la Femme et l'Homme?

Il est vrai que parler de « contact », voire de « contact intime », en une époque où l’on pourchasse les pédophiles, pourrait rendre mes propos suspects. Mais concernant la confusion possible entre des rapports parents-enfants tels que je les conçois et de la pédophilie, il y a plus qu'une limite ; il y a un fossé profond, un monde, comme entre l'amour filial et réciproque père - fille, et un pervers qui abuserait de sa propre fille. Pour bien fixer les idées, la scène récurrente à la fin de chaque épisode de la série du « Commissaire Navarro », où celui-ci retrouve sa fille Yolande le soir dans leur appartement familiale, illustre selon moi ce que peut être un rapport sain entre un père et sa fille.

Tentative de métamorphose...

Et ces accusations, cette tentative de décrédibilisation, font à mon sens partie d’une « mouvance », et d’un ensemble de petites choses insidieuses qui convergent vers la tentative de destruction, ou de remplacement, d’un monde reposant sur la relation amoureuse entre la Femme et l’Homme, nécessairement et pour cela extrêmement différenciés, et formés dans des milieux familiaux ad hoc.

Donc... Haro sur la féminité -- « les blondes », « belle et bête », remise au goût du jour d’un sexisme politiquement correct --, remplacement du modèle féminin-sensuel par un modèle décharné, banalisation et encouragement de l’androgynisme et confusion des genres, famille homosexuelle... Quel monde nous attend !

Et je suis de plus en plus persuadé que cette dégradation évolutive de notre système de civilisation est la conséquence de la destruction (trop ?) brutale de tous les grands équilibres humains ancestraux du fait de l'emballement de ce Capitalisme, de sa spirale infernale capitalisation-prêt-endettement inséparable du consommer- produire toujours plus et d'une urbanisation exponentielle...


GG

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*) D'après un extrait publié sur www.lexpress.fr/culture/livre/le-crepuscule-d-une-idole-l-affabulation-freudienne_853211.html